Resident Evil Requiem
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Resident Evil Requiem


 
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 Beauté froide de l'océan

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Moréa Doloniac
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Moréa Doloniac


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MessageSujet: Beauté froide de l'océan   Beauté froide de l'océan I_icon_minitimeDim 5 Juin - 12:01

    Le désespoir ...

    Courir dans les rues, une avancée qui devenait une fuite. Le coeur qui accélère son rythme, dérangé par un effort soudain, le visage sans expression, juste des pas qui se succèdent avec vitesse.

    Un monde en pleine destruction, une ville en proie au plus féroce des maux ... la bêtise humaine.

    Le corps lancé dans sa course, sans que plus rien ne semble capable de l'arrêter, ses longs cheveux se défaisant de leur chignon, sa robe remontant aux mouvements réguliers de ses cuisses. Ses pas résonnaient dans les ruelles, son souffle perdait de sa régularité à mesure qu'elle ressassait ce qu'elle venait de faire. Le pied butta sur un trottoir, le corps trébucha. Le genou alors dénudé lécha le bitume, y laissant sa peau avant que le corps fou ne reprenne son ascension effrénée. Elle courrait, courrait à ne plus savoir qu'elle courrait vers nulle part. Les yeux grands ouverts, incapable de faire cligner ses paupières devant ce auquel elle venait d'assister. Une horreur qui n'avait pas la place dans sa morale angélique. Elle désertait, refusait le soudain poids sur les épaules qu'elle avait reçu de par sa naissance. Ses foulées se faisaient de plus en plus grandes, elles dévoraient l'asphalte, évitaient de justesse des accidents avec le peu de véhicules encore en circulation. La ville était déserte... tout n'était qu'enfer et damnation, les hommes se tuaient entre eux pour se nourrir, plus rien d'innocent de subsistait. Et les sorciers ... les sorciers eux-mêmes étaient divisés.

    Le monde semblait s'écrouler autour d'elle, plus rien n'avait de sens... le bien le mal ... où tout cela allait ? Moréa ne savait plus quoi penser, elle courrait là où l'emmenaient ses pieds, le reste était bloqué par son esprit. Elle si pure et innocente, elle qui n'avait jamais perdu foi en l'humanité, se laissait ronger par le désespoir.

    Le souffle court, le visage en proie à l'horreur et la désespérance la plus totale, elle continuait à se lancer dans la vitesse à perdre haleine, perdue, sans repère.

    La marina se dessina au loin dans le paysage, l'air était irrespirable, mais elle continuait sa ruée, le coeur près à exploser, elle avait traversé toute la ville sans s'arrêter, écorchée de-ci de-là de par ses chutes, elle se dirigea vers le bout de la terre, là où elle ne pourrait plus fuir. La nuit noire l'enveloppait, les nuages épais avaient éteint toutes les étoiles et l'astre opale, seul le phare dispensait un rayon de lumière. Elle courrait, encore et toujours, les muscles meurtris, désespérée comme jamais, désarmée, le ponton principal craquait sous ses pas, mais elle n'arrêtait pas pour autant sa lancée. Qu'est-ce qui l'en empêchait d'ailleurs ?

    Soudainement on cria son nom.

    La sorcière se stoppa net, à un pas seulement du bord, les yeux perdus dans l'étendue noire, dans le froid qu'était la mer et qui se mouvait sous la direction du vent.
    Elle se retourna, les yeux grands ouverts comme une enfant après un choc éprouvant. Les cheveux volants en tout sens pour cause de la bise marine, tout comme sa robe de satin. Elle qui était si belle pour son rendez-vous, ressemblait à une victime de film d'horreur, le blanc de sa robe taché de sang, tout comme ses mains et son visage.
    Elle fixa la silhouette en face d'elle, les lèvres closes.
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Elijah Richards
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MessageSujet: Re: Beauté froide de l'océan   Beauté froide de l'océan I_icon_minitimeMer 8 Juin - 14:06

    Vivre sur Terre était devenu une chose bien périlleuse, surtout à Raccoon. Le monde entier allait de travers ; il devenait un peu plus fou à chaque seconde. En vérité, cela n’était pas pour déplaire à Elijah. Le chaos, il aimait bien trop cela pour s’en plaindre. Les humains allaient tous mourir, et il serait aux premières loges pour assister à leur extinction totale. Cela se comptait en années, peut-être même en siècles, mais il saurait attendre. Il avait l’éternité devant lui. Après tout, on l’avait coincé là-dedans pour l’éternité, alors pourquoi ne pas s’en venger en en profitant ? Cela qui leur avait coupé les ailes devait se ronger les ongles en voyant le plaisir qu’avait Elijah face à cette situation alarmante. Oui, l’apocalypse le mettait de meilleure humeur. Le bonheur fait le malheur des autres … Les sorciers n’étaient de toute façon pas touchés par tout cela, ils étaient solides et immortels. Comme on ne voulait plus d’eux au Paradis, ils auraient du mal à mourir ou à être contaminé par le virus T² qui fait des ravages auprès les humains. Quoi que quitte à choisir entre ces deux possibilités, mieux valait mourir plutôt qu’être un mort sur pattes – c’était répugnant, plus encore qu’un mortel.

    Cette journée-là, le sorcier avait été pas mal occupé : s’étant réveillé dans le lit d’une parfaite inconnue qu’il avait rencontré la veille dans un bar, il avait décidé de la tuer car elle avait commencé à paniquer en le voyant à côté d’elle, nu, à son réveil. Effectivement, elle avait beaucoup bu la nuit dernière : elle semblait n’avoir aucun souvenir de sa soirée. D’habitude, il ne tue pas les jolies filles, mais celle-ci n’était pas un canon de beauté et elle l’agaçait vraiment. Du coup, il avait décidé – un peu à la vas-vite – de l’étrangler et de mettre le feu à l’appartement au petit matin avant de s’en aller. Ce n’était qu’une humaine parmi tant d’autres, le monde allait s’en remettre … Il l’avait déjà fait plusieurs fois, bien sûr, c’était un meurtre de professionnel. Elijah savait précisément comment ne pas éteindre une cigarette qui tomberait sur le tapis par « accident » alors que sa victime se trouverait sur le lit juste à côté. La police penserait qu’elle s’est endormie en fumant et qu’elle a été asphyxiée par la fumée dans son sommeil, et encore, si les pompiers arrivaient suffisamment tôt avant que les flammes ne viennent lécher le corps … Après s’être esquivé, il avait passé la journée à trainer, tantôt au bar tantôt dans la rue, jusqu’à ce que la nuit ne tombe à nouveau. Là, il se demanda ce qu’il allait bien pouvoir faire de sa soirée. Il n’avait pas beaucoup d’amis sur lesquels compter. Ses pieds l’emmenèrent donc jusqu’à la Marina, où il s’assit face à la mer.

    Elijah ne voyait que très peu les autres sorciers du coin, du fait que ceux qui acceptaient encore de lui adresser la parole se méfiaient beaucoup de lui. Tous le savaient mauvais et maléfique, perverti par les hommes et cause de leur enfermement dans les lymbes. Cependant, il n’avait aucunement besoin d’eux. Il lui arrivait juste parfois de se sentir seul, si loin des autres, ses semblables. D’ailleurs, dans ces cas-là, il aimait rejoindre la mer et la contempler toute une nuit. Allez savoir pourquoi, notre Elijah avait peut-être un fond romantique ? Non, en vérité la mer lui rappelait un peu le Paradis par l’impression de calme intérieur qu’il ressentait en écoutant le bruit des vagues et en la regardant. Pourtant, il n’était jamais parvenu à regretter ses actes et ses paroles. Il était presque fier d’avoir tourné le dos aux autres anges, d’avoir osé dire non à ce qu’on lui imposait. Il savait que très peu d’entre eux en étaient capable, voir même personne. Elijah avait toujours été l’exception à la règle …

    Cette ambiance paisible, malgré la tempête qui s’approchait, fut bien vite brisée. En effet, une ombre se dessina à la lisière de son champ de vision. Il crut d’abord à un vampire, il était si nombreux dans le coin en ce moment, mais la silhouette se déplaçait bien trop lentement. Il tourna la tête pour mieux contempler cette personne, lorsqu’il reconnut immédiatement ces cheveux châtains, cette peau blanche et cette finesse, même si elle courrait à toute allure sur ses grandes et fines jambes.

    « Moréa ? Qu’est-ce que … » marmonna-t-il pour lui-même.

    La jeune femme courrait, depuis longtemps à en entendre son souffle saccadé. Il la regarda passer à une dizaine de mètre de lui sans même le voir. Ses mains et ses genoux étaient en sang, un spectacle qui ne choquait pas le sorcier mais qui l’étonnait. Apparemment, elle était tombée, sans doute plusieurs fois, et elle ne s’était pas soignée immédiatement, préférant reprendre sa course. Sa course contre quoi ? Et où allait-elle ? Elijah mit quelques secondes à réaliser qu’elle allait peut-être sauter dans l’eau. A quoi bon ? Elle ne se noierait pas, et elle ne risquait pas non plus d’aller jusqu’en Europe. Se levant, le sorcier mit ses mains en coupe devant sa bouche.

    « Moréa ! »

    Il la regarda se stopper net et se tourner vers lui, telle une automate. Il s’avança à grands pas, les cheveux en bataille à cause du vent de plus en plus violent. Les vagues aussi se faisaient plus insistantes, plus énervées, frappant le goudron avec rage. Le sorcier remarqua qu’il l’avait arrêtée juste à temps : elle n’était plus qu’à un pas du bord.

    « Bon sang mais qu’est-ce que tu fous ? »
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Moréa Doloniac
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MessageSujet: Re: Beauté froide de l'océan   Beauté froide de l'océan I_icon_minitimeMer 8 Juin - 20:42

    Moréa fixait cette silhouette, ses grands yeux noisette complètement écarquillés.

    Malgré sa course, entendre cette voix l'avait forcée à s'arrêter, pour qui pourquoi ? Tout simplement par ce que cette voix était la seule qui faisait écho en son esprit, en sa chair. Tant de temps à inscrire en sa mémoire le moindre de ses gestes, le moindre son prononcé, la moindre expression ... A présent le corps de la demoiselle répondait en réflexe, et ne pouvait ignorer un tel appel. Du temps où ses épaules frêles s'étendaient en de gracieuses ailes, elle aurait tout donné pour pouvoir entendre cet Ange prononcer son nom.

    Elijah se tenait en face d'elle, marchant contre le vent, ses pas se faisant grands pour la rejoindre. Il était beau à faire déchoir une mère supérieure... Un détail qui n'échappait jamais à la sorcière. Moréa se contentait de le fixer, les bras le long du corps, laissant le vent s'énerver contre elle, soulevant ses longs cheveux, sa robe légère. Sa peau frissonnait, de froid ou de peur ? Nus pieds, elle sentait les gouttes des vagues s'écraser contre le bois. A fleur de peau, elle pouvait ressentir le moindre détail de son environnement mais n'avait pas la force de le combattre, d'agir, elle se fondait dans le décor, comme elle l'avait toujours fait. Une solution de facilité, mais le cerveau déconnecté de la réalité, elle ne pouvait faire autrement. Ses yeux voyaient mais ne comprenaient pas. Impuissante, elle ne pouvait plus réfléchir, se contentant de répéter ce qu'on lui disait.

    "Bon sang ... qu'est ce que tu fous ..."

    Une voix monotone, s'éteignant à mesure des mots. Qu'est ce qu'elle foutait ... c'était une très bonne question. Qu'est-ce qu'elle était venue faire ici au juste ? La marina n'était pas son endroit favori, elle préférait de loi le calme de la forêt. Pourquoi diable était-elle présente ? Elle remonta lentement dans sa mémoire, pour savoir vers où elle courait.

    "J'en sais rien."

    La mémoire remontait toujours, lente mais sans oublier un détail, jusqu'à atteindre la raison de sa course. L'horreur traversa ses iris une seconde fois. Son corps se raidit, trahissant son traumatisme. Une lueur de terreur alluma son regard éteint. Soudainement elle regarda ses mains pleines de sang et de suie, elle tremblait.

    "Disparaitre..."

    Elle releva son visage vers celui de son camarade et dit d'une voix froide.

    "Je veux disparaitre."

    Même du temps de leur arrivée sur Terre elle n'avait vu tel spectacle. L'Humanité semblait perdue, même aux yeux de Moréa, elle qui avait toujours cru en eux. Cette révélation la terrifiait, et elle se refusait de l'accepter. Voilà pourquoi elle courrait, elle fuyait cette réalité qui montrait son vrai jour. Elle ne pouvait pas mourir, mais rien ne l'empêchait de se réfugier au fond de l'eau... Le sommeil éternel pouvait lui apporter l'échappatoire dont elle avait besoin.
    Cazariel n'avait jamais été proche de ses semblables. Trop effacée, enfantine. C'était un coup d'éclat qui avait fait qu'elle soit choisie et pour la première fois de sa vie, elle maudissait ce courage nouveau qui l'avait prit ce jour là. Cette puissance qui s'était manifestée alors qu'elle avait demeuré éteinte ... Ce soir encore, la sorcière avait montré l'étendu de ses talents, avait révélé la vraie nature de ses pouvoirs. Elle s'était montrée digne de porter le titre de membre des 13, pour la première fois depuis sa venue... Se savoir porteur d'un tel pouvoir était à la fois grisant mais rajoutait à sa frayeur.
    C'était la première fois qu'Elijah pouvait voir Moréa en proie à un désespoir aussi profond.
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Elijah Richards
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MessageSujet: Re: Beauté froide de l'océan   Beauté froide de l'océan I_icon_minitimeSam 11 Juin - 9:10

    Elijah se souvenait de la Cazariel du Paradis. Une fille qu’on disait discrète, voir même transparente pour lui. A l’époque, il se souvenait à peine de son nom. Il la revoyait l’admirer discrètement, bien qu’il prenait soin de l’ignorer. Beaucoup d’autres anges faisaient comme elle, elle ne se distinguait donc pas des autres. Il aurait du se rendre compte plus tôt qu’elle était différente, notamment par son pouvoir. On lui avait raconté la façon dont elle avait bluffé tout le monde un jour, ce qui avait valu sa place parmi les 13. Un épisode mythique, disait-on. L’histoire d’une inconnue qui était passée de l’ombre à la lumière. Et dire qu’Elijah était passé des centaines de fois à côté d’elle sans lui accorder le moindre regard ! Pourtant, il fallait reconnaitre que c’était une très jolie fille, même dans l’état dans lequel elle était lorsqu’elle se tenait devant lui, figée et hébétée comme une enfant sortant d’une crise de somnambulisme. Quoi qu’à la réflexion, elle dormait sans doute toujours. Il fallait reconnaitre que Moréa – son nom « officiel » sur Terre – avait toujours été une jeune fille enfantine. Une personne trop douce et trop gentille pour vivre sur Terre. Mais Elijah comptait bien arranger ça.

    Ces yeux noisettes semblaient le transpercer tellement ils étaient écarquillés, fixés sur lui. Le sorcier sentait le vent fouetter rageusement contre son t-shirt et son short, le décoiffant par la même occasion, bien qu’il n’y fasse plus attention. Il bravait la tempête pour rejoindre l’ange aux pieds nus et au corps tâché de sang qui semblait perdu. Déchu. Les vagues étaient quant à elles déchainées et le ciel avait pris une teinte gris foncé. L’orage n’était plus très loin, mais Elijah se demanda si ce n’était pas la jeune femme en face de lui qui en était inconsciemment la cause. Moréa semblait dans un tel état qu’elle en aurait bien été capable. « J'en sais rien. » répondit-elle. Contre toute attente, son état inquiétait le sorcier, et pas seulement parce qu’elle pouvait être la cause d’un orage violent. Elle semblait choquée, désorientée et terrorisée. Elle regardait ses mains qui avaient perdu leur blancheur d’origine, marmonnant le mot « Disparaitre ». Elijah fronça les sourcils, perplexe, ne se trouvant plus qu’à un petit mètre d’elle lorsqu’elle releva la tête, articulant trois mots qui firent frissonner le sorcier malgré lui. « Je veux disparaitre. » disait-elle. Mais il ne comprenait pas. Comment pourrait-elle disparaitre ? C’était impossible pour eux … non ?

    « Disparaitre ? » répéta-t-il, toujours aussi inquiet – c’était plus fort que lui.

    Baissant les yeux, il remarqua que Moréa avait des plaies ouvertes qui saignaient toujours sur ses mains. Lui qui habituellement aimait la souffrance ne parvenait pas à s’en délecter, au contraire, il n’appréciait pas la vue de ce corps avant si beau. Elle pourrait se soigner avec la médecine des humains, cependant il existait un remède bien plus rapide et puissant : la magie.

    « Bon déjà, laisse-moi m’occuper de ça. »

    Elijah mit ses deux paumes au dessus de celles de Moréa et murmura des paroles incompréhensibles. Il utilisait souvent ces formules de guérison, c’était toujours utile, mais jamais il n’en avait usé sur quelqu’un d’autre que sur lui-même. Bien sûr, il ne l’aurait pas fait s’il s’agissait de quelqu’un d’autre, mais il avait ses raisons qui le poussaient à être gentil avec elle. Des raisons pourtant machiavéliques … Une légère lumière blanche se mit à briller dans les creux de ses mains, puis les plaies se refermèrent d’elles-mêmes, lentement. Il ne s’arrêta de marmonner qu’une fois les plus petites blessures cicatrisées. Il ne restait plus que du sang qui sécherait et de la suie. Doucement, il posa un genou à terre afin de s’occuper de sa jambe qui était dans le même état, mettant ses deux mains de chaque côté du membre. Il leva le visage vers elle.

    « Que s’est-il passé ? » demanda-t-il avant de baisser les yeux et de commencer à réciter sa formule.

    Bien que concentré dans ce qu’il disait, il prêta une oreille attentive aux moindres sons qu’elle émettait.
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Moréa Doloniac
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MessageSujet: Re: Beauté froide de l'océan   Beauté froide de l'océan I_icon_minitimeLun 20 Juin - 14:58

    Tant de fois ils s'étaient croisés, elle détournait toujours le regard, les cheveux tressés, se concentrant à sentir le passage d'Elijah près d'elle. Son cœur s'était emballé pour lui, lui parmi les autres. Le plus bel ange, le plus prometteur. Tant de groupies, tant de monde à l'admirer. Une masse de gens qui lui donnait l'excuse de ne jamais l'approcher. Loin de l'idolaterie malsaine qu'avaient certaines femmes à son égard, elle avait toujours su garder sa place. Elle n'avait jamais cherché à faire partie de sa vie, au contraire, elle préférait la contempler et l'imaginer avec d'autres protagonistes. Ce fut sans le vouloir qu'elle fut parachutée dans la vie d'Elijah.

    "Je ne veux plus être là ..."

    Non, elle vouait mourir, en cet instant précis, ne plus entendre les cris dans sa tête, ne plus voir le sang sur ses mains. Elle en avait assez de se battre contre un mal qui n'en finissait pas de grandir. Elle voulait laisser son corps dépérir quelque part où elle pourrait rêver d'une vie meilleure pour l'Humanité. La lâcheté était grande mais la lassitude d'une existence passée à se battre sans un merci en retour l'était tout autant.

    "Est-ce que c'est possible ... ?"

    Lui demandait-elle avec une confiance infinie, les larmes se formant dans ses yeux. Elle-même ne savait pas si les sorciers pouvaient disparaitre. Personne n'avait jamais réellement essayé, tous traversaient les années sans prendre une ride, sans que leurs pouvoirs ne faiblissent.
    Moréa laissa Elijah approcher ses mains des siennes, ne rejeta pas son aide. Elle le regardait se concentrer pour soulager ses blessures. Le mal qui piquait sa peau ne l'avait même pas fait réagir, son esprit étant trop choqué. Pourtant quand la lumière au creux de leurs mains se forma, elle pu sentir les brûlures et les plaies guérir pour reformer sa peau si douce habituellement. Elle ne pouvait entendre les formules, le vent bourdonnant à ses oreilles. Deux larmes roulèrent sur ses joues. La jeune femme était si loin d'imaginer les desseins du sorcier, ni même que ce qu'il faisait pour elle était une première. Elle qui ne s'était jamais sentit exceptionnelle aux yeux de personne.
    Elle avait pourtant beaucoup évolué depuis le Paradis. La natte que lui tressait sa mère chaque matin et qui la bridait avait disparu, la faiblesse dans son regard s'était éteinte. Bien qu'encore fragile, elle était devenue plus forte et courageuse. Elle utilisait sa discrétion et son imagination à bon escient, profitait de sa timidité pour passer inaperçu et faire ainsi son petit bonhomme de chemin sans se faire remarquer. L'enfant n'était plus, elle avait grandit. Les évènements de la nuit démontraient peut-être le contraire, à la voir affolée comme ça. Mais il fallait aussi comprendre qu'elle n'avait jamais eut le feu des projecteurs braqués sur elle, personne pour l'aider à développer ses pouvoirs ou encore pour la soutenir au Paradis. Faire face à de pareils démons seule avait de quoi effrayer n'importe quel novice...

    Elijah était doux avec elle, il prenait soin de la jeune femme sans broncher, lui qui était si railleur. Elle se laissait faire, loin de deviner comment il comptait profiter de la situation. A genou devant elle, les mains sur sa jambe, le visage relevé vers elle, il avait l'air du prince charmant dont rêvait toutes les demoiselles.

    "J'ai tué ..."

    Dit-elle en laissant deux autres larmes couler.
    La lumière se forma, les blessures se refermèrent, et son tibia se reconstruit, apparemment fissuré lors d'une de ses chutes, sa bouche s'entrouvrit pour laisser un son douloureux s'échapper de sa gorge, mais rien ne se fit, elle était même trop faible pour ça. Elle ne pourrait jamais raconter ce qu'il s'était passé.
    Elle se laissa donc tomber sur les genoux, faisant craquer le bois sous son geste. Elle s'assit, revenant à son niveau, le regard vitreux. Elle se saisit de la main d'Elijah et la posa doucement sur sa joue à elle.

    "Lit en moi ..."

    Lui avait-elle dit avec volonté. Moréa ne pouvait pas raconter, elle le laisserait donc entrer dans son esprit et lire ses pensées. Le contact avec sa peau devrait favoriser l'emploi du pouvoir, elle n'avait plus qu'à s'abandonner, à laisser sa mémoire faire le travail.

    Elle pouvait sentir son esprit pénétrer dans le sien, une sensation étrange, elle débloqua alors ses souvenirs pour les laisser affluer.
    Il voyait à travers ses yeux, il se préparait pour son rendez-vous, enfilait sa jolie robe blanche dont il savait parfaitement quel effet cela produisait sur la gente masculine. Il se mit devant le miroir, y vit le reflet de Moréa en train d'essayer diverses postures pour voir à quel point cette robe était avantageuse avec un corps comme le sien. Il n'avait plus qu'à se coiffer, un chignon ferait l'affaire, puis mettre une touche de parfum. Il quitta l'appartement de Moréa la boule au ventre. L'homme avec qui il allait dîner était un résistant fort séduisant, et avec ses faibles connaissances en matière de séduction, l'angoisse commençait à monter. Il était à l'heure devant chez lui, mais le résistant était en retard... Dans la maison une musique violente faisait trembler les murs. Il attendit 20 bonnes minutes, sonnant à plusieurs reprises, mais toujours rien. Soudain l'homme ouvrit la porte et le fit entrer. Ses lèvres s'égarèrent entre sa joue et ses lèvres quand il la bisa pour l'accueillir. Son coeur fit un bond.
    La maison était animée, d'autres invités étaient présents, des contaminés. La soirée romantique tourna vite au drame. Sous ses yeux, des enfants dévoraient les corps de leurs parents et vice-versa, d'autres arrachaient les membres de leurs victimes impuissantes, un autre violait la sienne, tous les cris étouffés par la musique assourdissante. Il fut sous le choc, tout ce mal d'un seul coup, il était seul contre tous et avait visiblement été appelé pour le dessert. La vue de telles actions était répugnante et lui donnait envie de vomir. Ce qu'il fit d'ailleurs. Le résistant en profita donc pour lui arracher sa veste et le projeter contre le mur, il était fort, certainement contaminé. Ses yeux affamés étaient effrayant, il ne pouvait crier, la main de son agresseur serrant sa gorge. La peur faisait trembler son corps entier. Ce qui suivit fut inexplicable, Elijah put se voir dans une colère rare et massacrer tous les êtres sur son passage avec une rare puissance, il enchainait les coups meurtriers, qu'ils soient magiques ou bien manuels, Moréa s'était visiblement transformée en bête tueuse. Les ennemis étaient forts mais sa rage plus encore, il se voyait immoler les contaminés par le feu, leur arrachant les membres et la tête. Aveuglé, il traitait tout le monde à la même enseigne. Les victimes étaient déjà toutes mortes, il mit le feu à la maison, et tua le résistant de ses propres mains, encore humain. Puis il restait là, au milieu des flammes. Il lui fallut quelques instants avant de retrouver un instant de raison pour s'enfuir, il courut alors, courut à en perdre haleine, chutant, perdant ses chaussures, son chignon, avec pour seule but, s'endormir au fond de l'eau. La souffrance et le désespoir emplissant son être comme jamais. Il se vit alors en train de l'appeler, et pour la première fois pu se voir à travers le regard de Caziriel. Aussitôt, Moréa ouvrit les yeux et coupa le contact télépathique qui les reliait. Il y avait trop de choses à ne pas montrer dans cette tête délirante.

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MessageSujet: Re: Beauté froide de l'océan   Beauté froide de l'océan I_icon_minitimeVen 1 Juil - 9:26

    Dans un monde superficiel comme l’était la Terre, il n’y avait pas de place pour les sentiments.

    Elijah avait parfaitement compris cette phrase et il l’appliquait à la lettre. Les sentiments, surtout bénéfiques, n’existaient plus. Le chaos s’était installé et il ne repartirait sans doute jamais. Le sorcier en profitait, abusant des personnes plus faibles afin d’obtenir tout ce qu’il désirait. Il savait Moréa aussi gentille que puissante, ce pourquoi il jouait de cette première qualité afin de profiter de la deuxième. Il s’était toujours douté – à ses regards discrets mais insistants entre autres – que la jeune femme avait un faible pour lui. Pourtant, avant qu’il ne connaisse l’étendue de ses talents, il ne s’était jamais intéressé à elle plus de deux secondes. Elle pouvait être fière de son incroyable avancée de l’ombre à la lumière. Elijah ne voyaient de toute manière que ces personnes-là : celles et ceux qui avaient su ne serait-ce qu’un jour se démarquer des autres, qu’il jugeait totalement inutiles et incapables. Lorsqu’il voyait cette jeune femme à l’allure si faible, il se demandait vraiment si elle avait été capable de bluffer un jour tous les anges, Dieu y compris.

    Les yeux de Moréa, d’habitude si clairs, étaient pleins de larmes. Pour une fois, Elijah restait muet, incapable de lui répondre. Aucun ange n’avait déjà essayé de « disparaitre ». Ils tenaient bien trop à la vie et à l’espoir qu’un jour, ils retourneraient au Paradis. Pourtant la sorcière semblait sérieuse, elle voulait vraiment mourir. Encore une fois il se demanda ce qui pouvait bien la mettre dans un tel état. Il n’avait jamais eu de telles pensées, même lorsqu’il se trouvait au fond du trou. Il ne comprenait pas qu’un être vivant puisse vouloir la mort, et surtout si cet humain était en vérité un ange. Après tout, ils étaient les mieux lotis : ils ne vieillissaient pas et ils avaient des pouvoirs qui pouvaient à la fois leur servir de défense et d’attaque.

    « Je ne sais pas … » murmura-t-il pensivement.

    Faire le bien lui était devenu tellement étranger qu’il se sentait drôle en refermant les plaies de la belle Moréa. C’était bien parce que c’est elle … Et qu’il voulait l’attirer dans son camp en lui montrant que ce chemin menait vers des horizons bien plus ouverts. Ce qu’elle faisait, sauver les humains, c’était une perte de temps. Les mortels étaient tous pourris jusqu’à la moelle, alors pourquoi tenter de les remettre dans un chemin qu’ils avaient quittés des années auparavant ? « J'ai tué … » dit-elle. La dévisageant avec perplexité, Elijah se rendit compte qu’elle pleurait. Elle ressemblait tellement à une enfant, une enfant triste pour une raison qu’elle seule connaissait. Il ne pouvait s’empêcher d’avoir envie de la réconforter, comme un réflexe. Néanmoins il n’était pas proche des jeunes et il ne savait comment réagir autrement qu’avec sa désinvolture.

    « Et alors ? Des milliers d’humains meurent et naissent tous les jours, alors un de plus ou un de moins … »

    Une fois les jambes de Moréa entièrement guérie, celle-ci se mis à genoux. Elle lui prit la main et la porta à sa joue. Elijah se laissa faire, surpris par tant d’audace, surtout venant de sa part. En voyant son visage de plus près, il remarqua les marques de fatigue et de tristesse qui avaient à peine modifié cette figure harmonieuse. Il ne comprit où elle venait en venir lorsqu’elle lui demanda avec volonté de lire en elle. Bien sûr, seul un sorcier aurait été apte à comprendre qu’il voulait utiliser de la télépathie afin de lui raconter son histoire. Elijah n’aimait pas vraiment voir des souvenirs lorsqu’ils se déroulaient dans le corps d’une femme. C’était gênant et déroutant, car on y perdait tous ses repères. Ce devait être le même effet dans le cas inverse … Toutefois la curiosité était trop forte, et il ferma les yeux pour plonger dans la mémoire sombre de cet esprit agité.

    Effectivement, le souvenir était douloureux – pour Moréa, pas pour lui. Il n’était plus choqué par la violence de ce monde. Il se voyait se préparer pour un diner avec un autre homme, puis attendre au moins vingt minutes sur le trottoir avant que celui-ci ne lui ouvre … Pour la faire entrer en Enfer. Le spectacle n’était pas beau à voir, avec tous ces contaminés couverts de sang et ces humains déchiquetés et dont les membres étaient éparpillés aux quatre coins de la pièce. Il se vit en train de vomir, puis son corps un peu affaibli fut plaqué contre un mur par cet homme avec qui il était censé passer une soirée romantique. Non, il n’était pas vraiment faible, c’était plutôt lui qui était très fort … Etait-il contaminé ou humain ? En tout cas, son propre corps tremblait sous une peur intense. Soudain, quelque chose prit le dessus : la colère. Il se transforma en machine à tuer, mélangeant incantations et coups physiques avec brio. En quelques minutes, il ne restait plus âme qui vive. Il avait gardé le résistant pour la fin, bien sûr. Les flammes commencèrent vite à l’entourer, mais il lui fallut un certain temps de réaction pour s’enfuir avant de brûler vif comme un véritable sorcier de l’époque. Une fois sorti, une course folle débuta. Une course contre la mort. Elijah frissonna lorsque Moréa coupa le contact télépathique. Il en avait assez vu. Néanmoins, il n’avait pas peur. Il connaissait vaguement ce genre de tueries qui le dégoutaient au même point. Un contaminé, c’était déjà répugnant, mais un contaminé tuant aussi sauvagement ses proches …

    Pendant quelques secondes – ou quelques minutes ? le temps s’était arrêté – le sorcier ne sut que dire.

    « Ne t’en veut pas. Tu as bien fait. Ces monstres auraient contaminé les humains s’ils ne les avaient pas tués, et qui sait le nombre de victimes qu’ils auraient fait ensuite. Mieux vaut mourir plutôt que d’avoir à se nourrir de chair fraiche. »

    Elijah poussa un long soupir. Ce souvenir l’avait comme vidé de ses émotions, bien qu’il ne quitte pas une seule seconde son objectif de vue.

    « Moréa, tu peux arrêter le combat sans mourir. C’est ce que j’ai fait. » dit-il en la regardant droit dans les yeux.
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