La journée était passée à une vitesse atrocement lente. Réveillé à midi par les pas d’une streap-teaseuse avec laquelle il avait passé la soirée et la nuit, il se souvenait à peine d’où il se trouvait et de la personne chez qui il avait dormi. Mais vite les souvenirs de la vieille lui revinrent en mémoire : cette fille dansait dans la boîte où il travaillait, et son nom était Samantha. Une magnifique créature avec du caractère, comme il les aimait. D’ailleurs, à peine avait-il ouvert un œil qu’elle apparu dans l’encadrement de la porte de sa chambre. « Debout là-dedans ! Mes copines arrivent dans dix minutes, alors je serais toi je me dépêcherais ! » lui lança-t-elle sèchement. Le sorcier s’assit dans le lit avant de se rendre compte qu’il était nu et que ses habits avaient disparu. « Elles sont où mes fringues ? » demanda-t-il, alors qu’un mal de tête commençait déjà à lui percer le crâne. Samantha lui jeta ses vêtements à la figure et sortit de la pièce, bien que le claquement de ses talons se fasse toujours entendre. Elijah s’habilla rapidement, peu désireux en effet de rencontrer les amies de sa collègue. Il sortit de la chambre deux minutes plus tard et mis encore un moment à trouver ses chaussures, tout en enfilant à la hâte son pantalon. Il avait l’habitude de déguerpir en vitesse, ce n’était pas la première fois. Lorsqu’il fut totalement habillé – bien qu’un peu décoiffé – il partit en claquant la porte, sans demander son reste.
En vérité, Elijah n’avait pas de « chez lui » particulier. Il louait un petit studio en banlieue mais il s’y sentait mal à l’aise. Il avait l’impression d’être un humain banal, et être humain était pour lui la pire chose qu’il puisse être. Mieux valait les tuer plutôt qu’en devenir un. Malgré cela il dut faire un détour par son logis plutôt miteux pour se changer et se doucher – seules choses qu’il y faisait : il détestait dormir seul. Une fois prêt, il repartit déjeuner au bar au coin de la rue où il y passa presque tout l’après-midi à boire bières et autres boissons alcoolisées. Il s’ennuyait à mourir, l’action manquant cruellement en plein milieu de la journée. Heureusement, le soleil se coucha vite et la nuit s’installa – son moment préféré de la journée. Le moment où les vampires sortaient et où l’obscurité permettait de commettre les meilleurs crimes. Elijah quitta le bar et se dirigea donc vers les ruelles sombres et étroites de Raccon, marchant dans la rue d’une démarche confiante – bien qu’en vérité il tournait au hasard dans ces petites rues qu’il avait fini par apprendre par cœur. Ce qu’il cherchait ? Lui-même ne le savait pas. Un ivrogne qu’il pourrait torturer puis tuer, ou une jolie fille qu’il draguerait, et plus si affinités … Le dimanche, il n’allait pas bosser, ce qui lui laissait la soirée entière pour faire ce qu’il voudrait.
Après vingt minutes de marche sans croiser personne, il fit une pause en s’adossant contre un mur, à l’abri de la lumière orangée des réverbères. Ainsi dans l’ombre, les passants ne pouvaient pas voir les détails de son visage sans s’approcher d’au moins deux ou trois mètres. Excellent. Le bruit de pas d’une femme lui fit tourner la tête. D’aussi loin, il ne pouvait pas discerner autre chose que ses cheveux bruns et sa taille fine. Il dut attendre qu’elle s’approche d’avantage pour voir son visage, bien que l’obscurité rende ceci difficile. Pourtant lorsqu’il la reconnu, il eut du mal à le croire : il s’agissait de Calysta Caldway. Cette fille le rendait fou : lorsqu’il commençait à penser à elle, impossible de l’arrêter. A chaque fois, il revoyait son visage harmonieux, son corps idyllique mais aussi la peur dans ses yeux lorsqu’il l’avait plaquée contre un mur semblable à celui contre lequel il se tenait, juste à quelques rues de là. Cette peur égalait presque le plaisir qu’il avait à la contempler. En effet, de toutes les filles avec qu’il avait fréquentées, Calysta était sans le moindre doute la plus belle, mais aussi la plus inaccessible. Justement, plus elles lui résistaient, plus il les trouvait attirantes. Néanmoins la jolie brune était différente, bien qu’Elijah n’arrivait pas à savoir pourquoi. Elle était un grand point d’interrogation qui revenait souvent dans sa tête.
Il se tourna et s’avança de quelques pas, se mettant dans la lumière pour qu’elle le voit et qu’elle le reconnaisse. Un sourire satanique étira ses lèvres. Il attendit qu’elle soit assez près, qu’elle le regarde bien dans les yeux, pour lui lancer d’un ton ironique : « Salut ma belle, tu m’as manqué. ».
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Sujet: Re: J'avance, tu recules (PV Calysta C.) Sam 2 Avr - 20:47
Il était bien souvent difficile de savoir dans quel camp la jeune femme était. Elle ignorait ses origines, elle ignorait qui elle était, et elle faisait partie d'un clan qu'elle avait rejoins lorsque Vlad l'avait sauvée d'une mort certaine. Elle leur était très reconnaissante mais au fond, elle se demandait toujours de qui elle tenait son côté lycane. C'était très frustrant pour elle d'avoir cette puissance et de ne même pas avoir idée de qui était son père et sa mère, et bien évidemment elle savait qu'elle ne le saurait jamais, peut-être était-ce mieux ainsi de toute façon, elle n'en savait trop rien et au fond, elle n'en avait strictement rien à foutre. Sortant ainsi de son appartement qu'elle partageait avec une fille qui lui servait de garde manger quand elle avait une dent creuse, la demoiselle observait les étoiles avec calme et tranquillité, se baladant dans les rues chaotique de Raccoon. Pour une fois, elle ne chassait pas, non, elle se contentait de prendre l'air en priant intérieurement pour tomber sur quelqu'un de suffisamment bête pour se mettre à l'attaquer. Au moins on ne pourrait pas lui reprocher de faire acte de violence sans raison apparente hein. Elle avait beau être bornée comme pas possible, il lui arrivait de tenir plus d'une journée sans avoir bafouer les ordres que son chef de clan lui avait donné. Mais c'était trop lui demander, et en général, elle se rattrapait largement les jours suivants en faisant des bains sanglant, et en tâchant son beau pelage blanc lorsqu'elle prenait sa forme de louve. Baillant alors silencieusement, elle semblait s'ennuyer, il n'y avait rien à faire, personne à attaquer, personne à tuer, même les zombies semblaient s'être terrés dans un coin et ne pas vouloir en sortir. Haussant les épaules, elle passa une bonne partie de sa soirée dans un bar ou elle s'amusa à défier des humains face à des shooter de vodka. De son côté elle ne risquait pas de finir bourrée avant un très long moment, mais eux en revanche... quoiqu'il en soit, elle avait trouvé son occupation du soir. Déclenchant des bagarres énorme qui arrivait à se transformer en charcuterie, la jeune femme s'amusait particulièrement bien, montant ces pitoyables humains les uns contre les autres. Pas très difficile en y réfléchissant, car après tout, avec un coup dans le nez ils pourraient gober n'importe quoi venant de n'importe qui.
C'était tellement marrant de sentir autant de haine et de violence sans y être réellement pour quelque chose. Assise dans un coin, elle buvait tranquillement sa bière, appréciant le spectacle. Personne ne pourrait lui reprocher quoique ce soit pour une fois, il ne s'agissait que d'une petite bagarre entre des humains trop pétés pour faire la différence entre leur pieds et ceux de la personne sur lesquels ils venaient de marcher. Dommage qu'elle n'ait pas spécialement faim, elle se serait fait un vrai petit festin dans d'autres circonstances. Quoiqu'il en soit, elle termina par sortir du bar en question, sourire en coin sur le visage tandis que la jeune femme s'engouffrait dans les ruelles sombres de la ville. Elle ne connaissait pas la peur et peu de chose l'inquiétait véritablement. Elle était en quelque sorte une lycane des rues, elle avait toujours vécu seule avant d'intégrer le clan des lycans noble, et elle savait à quel point la vie était un champ de bataille remplit de mines qui ne demandaient qu'à exploser. Ce fut d'ailleurs à cet instant qu'une odeur beaucoup trop familière à son goût lui arriva aux narines. Ce jeune homme, il avait quelque chose de terrifiant... et ce qui la paralysait était de sentir cette puissance émaner de lui sans qu'elle ne puisse en découvrir la source. Il avait bien failli l'avoir une fois, et pourtant c'était de justesse qu'elle lui avait échappé... il était à la fois mystérieux et beaucoup trop indéchiffrable pour elle. Elle ne parvenait pas à savoir qui il était, ce qu'il voulait et pourquoi il s'acharnait à ce point. Néanmoins, lorsqu'il sortit de son ombre avec son sourire à la fois charmeur mais également diabolique, la demoiselle s'arrêta à quelques mètres de lui. Si elle n'avait pas voulu garder sa nature pour elle, elle aurait facilement pu se mettre à lui grogner dessus. Elle était loin de se sentir en sécurité face à lui. Il avait quand même su lui prouver plusieurs fois qu'il était plus fort qu'elle, et pourtant, sa propre puissance n'était pas basse. Alors il était quoi ? Un humain dopé au jus de zombie ? Non cette idée lui paraissait trop étrange pour qu'elle soit réalisable.
« Bordel, mais qu'est-ce que tu me veux ? Je vais t'avoir sur le dos encore longtemps ? »
Le problème de Calysta, c'était bien cette impatience qui faisait certainement une bonne partie de son caractère. Elle n'avait pas sa langue dans sa poche et quand elle commençait à se sentir menacée, elle préférait attaquer en premier, quitte à ce que ce soit avec des mots. Dans la logique des choses, elle aurait pu se transformer, lui sauter à la gorge et le déchiqueter en petit morceau, mais son instinct lui disait de ne pas se dévoiler et de rester discrète. Cependant il fallait bien qu'elle reste en vie et il avait bien du remarquer que elle aussi avait quelque chose de particulier. Penchant sa tête légèrement sur le côté, elle termina par avancer prudemment vers lui, s'arrêtant tout de même à bonne distance. Il empestait le danger, elle devait avoir un radar qui repérait les plans foireux ou un truc dans le genre, mais en général elle se plantait jamais.
« Je sais pas qui tu es, mais crois-moi je vais le découvrir. »
Passant donc à côté de lui, elle le bouscula brutalement avant de poursuivre sa route. Peut-être était-elle suicidaire avec son coup de provocation, mais s'il était si arrogant qu'elle le pensait et aussi têtu qu'elle, il ne laisserait jamais ce genre de chose impunie et peut-être qu'elle parviendrait à déceler quelque chose en lui. Pourquoi est-ce qu'il fallait toujours qu'elle tombe sur des mecs aussi étrange ? Et en même temps, il avait ce côté qui pouvait fasciner bon nombre de filles, et elle faisait partie du lot. Il avait un regard dans lequel on pouvait facilement se perdre, c'était comme s'il se mettait à envahir vos pensées sans jamais plus en ressortir.
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Sujet: Re: J'avance, tu recules (PV Calysta C.) Sam 9 Avr - 16:03
Elijah connaissait cette fameuse arme dite redoutable, bien qu’il ne l’utilise presque jamais : les mots. Parfois, parler était plus efficace que cogner lorsque l’on voulait blesser quelqu’un. Evidemment, cette « arme » était plus efficace sur les personnes faibles, et bizarrement c’était aussi leur violence préférée. Néanmoins le sorcier n’y était pas du tout sensible. Au contraire, plus un humain l’insultait, plus il était content ; et plus il était content, plus il provoquait cet humain, et plus cet humain l’insultait. Qu’un mortel le haïsse était quelque chose qui lui plaisait, cela voulait dire qu’il n’avait rien à voir avec eux et donc qu’il ne devenait pas lui-même un vulgaire mortel. En effet, ce devait être l’une de ses plus grandes craintes. Rien que de s’imaginer comme eux lui donnait des frissons de dégoût. Il préfèrerait mourir. Il détestait cette race plus que tout au monde, elle était inférieure et inutile, voilà pourquoi il voulait tous les exterminer. Et sa haine ne se tanisait jamais avec le temps, au contraire : elle augmentait au fur et à mesure qu’il voyait l’inutilité des hommes autour de lui. Malheureusement, il était forcé de vivre avec, n’ayant plus de retour possible au Paradis. De toute façon, là-bas non plus il ne supporterait pas les anges et leur bonté écœurante. Il ne restait plus que l’Enfer, et encore, s’il existait réellement. Sans doute était-il sur Terre, et lui, tel un démon, se devait d’y instaurer le chaos. Après tout, il vivait peut-être pour cela. Semer le mal autour de lui …
Le sorcier s’était mis en tête depuis leur toute première rencontre qu’il mettrait cette humaine dans son lit, de gré ou de force. Comme avec toutes les autres humaines, il voulait la voir souffrir et en ressentir ce bien-être incomparable en retour. C’était presque aussi bon que de tuer un mortel. Il ressentait un mélange de satisfaction et de plaisir sans jamais éprouver la moindre culpabilité en retour. Pourquoi devrait-il en éprouver ? Voilà bien longtemps qu’il n’était plus censé protéger les humains, étant comme les autres anges renié par Dieu depuis des millénaires. Pourquoi continuer à exécuter les ordres de quelqu’un qui leur avait tourné le dos, voir même trahis ? Les autres anges n’étaient que des imbéciles naïfs qui ne voyaient pas plus loin que le bout de leur nez. Elijah, lui, se disait plutôt réaliste. Il pensait différemment, d’ailleurs il n’était jamais rentré de la « normale » des choses, même durant son enfance Paradis. Il avait toujours été plus fort que les autres, attirant leurs jalousies et leurs haines envers lui. Pas étonnant que les seuls qu’il croise de temps à autre fassent comme s’il n’existait pas. Ils n’étaient que des jaloux, voilà tout. A quelque part, le sorcier les comprenait puisqu’il aurait fait de même à leur place – à moins qu’il n’aurait tenté de tuer son rival s’il lui faisait de l’ombre. Tuer avant de se faire tuer, c’était la loi de sa jungle.
La jeune femme avait toujours cet air rebelle au fond des yeux. Quelque chose chez elle disait « si tu me touches, je te mords », sans doute pour cacher sa peur lorsqu’elle était menacée. Ce soir-là, elle avait l’air de vouloir tuer quelqu’un – lui en occurrence, cela va sans dire – malgré sa beauté qui la faisait ressembler à une tigresse. Encore un peu et elle grognerait, pensa Elijah avec amusement. Il la vit s’arrêter lorsqu’il sortit de la lumière. Ses yeux bleus rendus noirs pas la nuit étaient devenus menaçants ; lui aussi semblait un prédateur devant sa proie. Peut-être que sa veste en cuir noir y était aussi pour quelque chose ; elle lui donnait un petit air de voyou qu’il chérissait tout particulièrement. Il n’était pas un saint, après tout, et s’il pouvait le montrer avec ses vêtements, autant le faire. Ainsi les humains osaient moins l’approcher et les filles tombaient plus rapidement sous le charme avec son style « bad boy ».
« Si tu me fuis, il y a des chances oui ! »
Un sourire au coin des lèvres, Elijah défia Calysta du regard. Cette dernière pencha la tête sur le côté tout en le fixant avec insistance, comme si elle regardait à travers lui et qu’elle réfléchissait à quelque chose qui échappait au sorcier. Pensait-elle à un moyen de s’enfuir de cette ruelle où personne ne passait ? Cela demeurerait sûrement un mystère pour lui, même s’il crut l’espace d’une seconde qu’elle savait qu’il n’était pas humain et qu’elle cherchait juste à lui faire cracher le morceau. Cependant c’était quasiment impossible : la libération des anges s’était faite très discrètement, et dans les temps actuels tout le monde les avaient oubliés ou pensaient qu’ils étaient encore enfermés dans les Lymbes. Hormis Damon, qui pourrait se douter qu’ils étaient de nouveau libres et fondus parmi les mortels ? Non, l’hypothèse qu’elle sache était improbable. Néanmoins il n’aimait pas que l’on fouine dans ses affaires, et il ne désirait pas non plus que Calysta sache qu’il n’était pas un être humain banal.
Quelque chose ne tournait pas rond chez cette femme, c’était sûr. Elle bouscula brutalement Elijah, qui fut très surpris par sa force nettement supérieure à la plupart des femmes de son âge et de sa carrure. Il l’avait déjà remarqué lors de leurs précédentes rencontres, mais pas autant. Son étonnement l’étourdi un instant avant que la colère ne prenne sa place. Calysta était déjà quelques mètres plus loin, mais il n’eut aucun mal à la rejoindre en une poignée de secondes. La plaquant violement contre le mur, sa main alla s’enrouler autour du cou d’apparence fragile de la jeune femme. La colère avait déformé son visage et une lueur satanique perlait dans son regard lorsqu’il lui dit d’une voix déformée par la rage :
« A l’avenir, je conseille de ne jamais refaire ça. »
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Sujet: Re: J'avance, tu recules (PV Calysta C.) Sam 9 Avr - 22:20
Elle n'avait jamais été une grande fan des humains, d'ailleurs pour être tout à fait honnête, elle n'était fan de personne, sauf peut-être de son clan ou elle commençait à avoir de fidèles amis sur qui elle pouvait compter. Chandler par exemple, ils avaient commencé en se tapant dessus, en se battant, en se provoquant et maintenant ils étaient les meilleurs amis du monde, prêt à faire les quatre cent coup ensemble sans jamais se faire remarquer. Peu de gens connaissaient l'existence des lycans. Après tout, il n'y en avait toujours que pour ces suceurs de sang, leur rang était souvent renvoyé aux légendes, aux mythes, mais si les gens apprenaient que leur race n'était pas simplement des bouquins et des rumeurs, peut-être que certaines personnes feraient beaucoup plus attention quand ils croiseraient des gens suspects. Mais d'un côté, qui n'était pas considéré comme suspect à Raccoon city ? Cette ville était sans aucun doute celle qui accueillait le plus de truc étrange et pas net. Bien que le virus T se propageait à grande vitesse dans le monde entier, ça restait ici que tout avait démarré, et parfois elle se disait que c'était un peu suicidaire de vouloir rester habiter ici... et en même temps, au moins ici, ils étaient sure de ce qu'ils rencontraient, quoique parfois on pouvait encore se poser des questions. Quoiqu'il en soit, si certains pensaient que l'arrivée de vampires et de lycans pouvaient être bon signe et qu'ils venaient leur donner un coup de main c'était faux. Dans un sens, oui bon, s'ils venaient à tous se transformer en truc qui bavent et qui mordent, ils pourraient plus se nourrir... le pire dans l'histoire restait que maintenant ils parvenaient à garder une forme humaine, ce qui faisait qu'on ne pouvait même plus vraiment savoir si la personne à qui on parlait était humaine ou subissait une mutation. Et si ils se faisaient mordre ou qu'ils mordaient une personne contaminée, c'était la fin pour eux, un vrai carnage car cette cochonnerie ne laissait pas de seconde chance et se répandait dans vos veines comme la peste. De toute évidence la jeune femme continuait de vivre sa petite vie sans forcément faire très attention à tout ça. Bien sur qu'elle était prudente, après tout, quelqu'un en décomposition, pour son flair, ça puait à mort, donc bon il serait tout de même délicat de passer à côté d'une telle chose... sauf si bien sur ils avaient fait un petit festin avant, là, ça devenait plus délicat.
Le jeune homme en face d'elle, elle s'était arrêtée aussitôt en le voyant apparaître dans son champ de vision et franchement elle se serait bien passée de ce genre de rencontre pour la soirée. Elle comprenait pas ce qu'il lui voulait ! Enfin si, mais pourquoi s'accrochait-il à ce point, c'était suicidaire. Mais dans un sens, il était plus fort qu'elle. Chose qu'elle ne parvenait pas à comprendre car elle savait qu'il n'était pas un lycan, sinon elle l'aurait sentit, il n'était pas non plus un vampire car il n'avait pas ce froid morbide qui l'habitait, alors qu'était-il ? Un humain accroc au salle de musculation ? Non, elle avait beau vouloir se convaincre de cette hypothèse, c'était totalement impossible qu'il puisse lui tenir tête juste avec quelques altères. Sa fierté aurait été bien cassé si tel avait été le cas. En attendant ça ne répondait pas plus à ses questions à son sujet. Sa seule façon d'en avoir était soit de l'attaquer, au risque d'avoir de mauvaise surprise, ou alors d'attaquer comme une petite humaine qui cherche à montrer son mécontentement. Dans les deux cas, il y avait un risque de conflit, mais après tout, il ne la laisserait pas s'en aller juste par politesse, alors elle n'avait pas trop de solution possible. A la réponse qu'il lui formula suite à sa phrase, la jeune femme plissa les yeux avant de lâcher un rire qui voulait en dire long sur son énervement. Elle en avait même croisé les bras tout en l'observant avec son air de sadique sur le visage.
Le pire c'était qu'elle était persuadée que ce n'était pas qu'un style qu'il se donnait et qu'il était véritablement ce qu'il laissait paraître. Mais à quelle fin ? Elle ne préféra cependant rien répondre, se contentant ainsi de le bousculer tout en commençant à partir. Bon d'accord, elle avait mis un peu plus de force qu'à son habitude, mais il commençait sérieusement à la faire flipper et c'était pas son genre ça, pas du tout même. Sortant son portable de sa poche, elle semblait vouloir appeler quelqu'un, mais ce fut à ce moment qu'elle fut plaquer violemment contre un mur ce qui arriva presque à la sonner durant quelques secondes, tandis qu'elle sentait sa main venir se serrer autour de sa gorge, ce qui arriva presque à lui couper le souffle alors qu'elle déposait sa main sur la sienne, comme par réflexe. Son visage devenait presque effrayant. Elle essaya de se dégager, mais rien à faire, il avait cette force qu'elle ne parvenait pas à renverser. Cependant, alors qu'elle le regardait à la fois inquiète et sure d'elle, une lueur dorée sembla traverser ses yeux alors que sa main venait décoller celle du jeune homme, de son cou, la maintenant fermement.
« Et moi je te conseillerais fortement d'appliquer à la lettre ce que tu viens de dire ou je risquerais de me montrer particulièrement désagréable. »
Toujours plaquée contre le mur, elle semblait écraser doucement la main d'Elijah qu'elle tenait encore avec fermeté. Elle n'était pas assez prudente, en agissant de la sorte elle prenait de trop gros risque. Elle termina par relâcher sa main tout en venant le regarder.
« Y'a vraiment un truc qui cloche chez toi. »
Elle se montrait méfiante et son regard de rebelle avait disparu pour laisser place à celui d'une personne intriguée et simplement inquiète. Cependant elle le repoussa avec la puissance de ses bras tout en venant le fixer droit dans les yeux.
« Touche moi encore une fois et ça va mal se finir, va te chercher une petite conquête pour ta soirée et lâche moi les baskets ok ? »
Lâcha-t-elle finalement en haussant les épaules tout en faisant une nouvelle tentative de « fuite », oui elle cherchait clairement à s'éloigner de lui, il n'y avait pas de doute. Car même si elle le trouvait terriblement séduisant, son instinct ne la trompait jamais et c'était clairement ce qu'il fallait qu'elle suive à cet instant précis.
Elijah savait qu’il était parfois incontrôlable. Un seul petit mot, ou même un geste de travers, pouvait l’énerver et libérer la haine qu’il ressentait continuellement. Cette haine ne l’avait jamais quittée depuis la mort de sa femme, il y a des milliers d’années. En effet, il vivait avec, nuit et jour, depuis qu’il avait tué le fou qui avait violé puis assassiné sa moitié. Il était clair qu’il ne s’en remettrait jamais. Tuer pour la première fois lui avait fait découvrir des sensations inimitables qu’il voulait ressentir éternellement, ce pourquoi il ne s’était plus jamais arrêté. C’était un peu comme avec de la drogue : s’il n’avait pas sa dose, qui sait ce dont il était capable … Lui-même se savait dangereux lorsqu’on le provoquait. Et voilà un moment qu’il n’avait pas éliminé un humain. Son besoin était donc plus important qu’ordinaire. Il se sentait come une bête sauvage affamée lâchée en plein milieu d’une boucherie. Mais quel « morceau » prendre ? C’était bien cela le problème. Tuer une jolie fille lui faisait toujours un petit pincement au cœur, même si elles étaient pour belles lorsqu’elles rendaient leur dernier souffle. Supprimer une beauté de plus en plus rare était du gâchis.
Il savait qu’il aurait pu tuer Calysta à cet instant-là. Lorsque sa main s’était automatiquement enroulée autour de son cou, il avait sentit qu’il ne lui restait qu’à user un peu de sa force pour l’étrangler, la privant d’oxygène, chose indispensable pour qu’un humain puisse vivre. Pourtant, il s’en trouva pour la première fois incapable. Il ignorait pourquoi, mais il sentait qu’il n’y arriverait pas. Pourtant, voilà fort longtemps qu’il n’était plus doté de conscience. Il avait toujours su que cette jeune femme était différente, mais jamais il n’aurait pu prévoir qu’elle lui fasse un jour sentir un sentiment autre que la haine. Cette sensation lui était devenue étrangère. Il sentit la main de Calysta se poser par réflexe sur la sienne. Bien qu’il la laisse respirer, il lui vint à l’esprit qu’il ne lui en faisait pas moins mal. D’habitude, la douleur lui procurait un immense plaisir. Mais pas cette fois-ci. De plus sa chevalière se mit à le démanger, devenu soudainement plus lourde et libérant une onde de pouvoirs comme s’il l’utilisait sans le vouloir. C’était grâce à ce bijou qu’il pouvait invoquer les pouvoirs ancestraux qui faisaient de lui un être à part. Autrefois appelé ange, aujourd’hui appelé sorcier. Ce n’était pas la première fois qu’il se produisait une telle réaction au contact d’une personne étrangère. Néanmoins Elijah était bien loin de s’en inquiéter. Il avait d’autres chats à fouetter, et il se disait juste qu’elle faisait cela parce qu’il n’avait pas usé de ses pouvoirs depuis un bout de temps.
Surpris autant de ne pouvoir étrangler la jeune femme que par sa bague, il desserra son emprise, laissant faire inconsciemment la force plutôt anormale de Calysta. En effet, elle tenait sa main dans la sienne avec une forte emprise, de nouveau trop forte pour celle d’une jeune femme ordinaire. Il vit dans ses yeux de l’inquiétude mêlée à cette habituelle confiance en elle presque déstabilisante. Elle aussi devait se demander pourquoi il était différent et pourquoi sa force était aussi impressionnante.
La colère d’Elijah était partie aussi vite qu’elle était arrivée. Cela lui arrivait parfois. Calysta tenait toujours sa main avec fermeté, presque trop d’ailleurs. Elle semblait tenter de lui broyer les os de la main – ce qui était possible, mais il se serait aussitôt guéri à l’aide d’une incantation.
« Et moi je te conseillerais fortement d'appliquer à la lettre ce que tu viens de dire ou je risquerais de me montrer particulièrement désagréable. »
Le sorcier leva les sourcils, mimant l’étonnement.
« Plus désagréable, c’est possible ? »
Il savait que ce gros changement de situation, commencé et fini en l’espace d’une trentaine de secondes seulement, devait paraitre louche et pour le moins inhabituel mais pour le moment peu lui importait.
« Y'a vraiment un truc qui cloche chez toi. »
« Comme ça on est deux. » répondit-il ironiquement.
Calysta le repoussa avec sa force toujours d’une puissance anormale. Après tout, ils allaient bien ensemble : tous les deux étaient étranges, bizarres. Sans doute cachait-elle aussi des secrets, comme lui. Fallait-il encore trouver lesquels … Elle le fixa droit dans les yeux. Son air insolent l’avait quitté – ce n’était qu’un masque de toute façon, il l’avait bien compris.
« Qui te dis que ce n’est pas toi, ma petite conquête ? »
Voyant qu’elle s’apprêtait à partir, ou plutôt à s’enfuir. Il tenta de lui barrer la route, sachant bien qu’elle le contournerait si elle le voulait.
« Pourquoi fuir ? Tu sais très bien que je te rattraperais de toute façon. »
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Sujet: Re: J'avance, tu recules (PV Calysta C.) Jeu 14 Avr - 12:09
c'pas génial désolée =/
Autant être franche, la jeune femme avait le don pour ne jamais être vraiment de bonne humeur, et encore plus lorsque la personne face à elle s'amusait à jouer avec ses nerfs. Pourtant, une chose était sure, la curiosité était sans nul doute son plus gros défaut. Voilà ce qui la poussait certainement à ne pas se transformer afin de le découper en petit morceau, ce qu'elle se serait fait un plaisir de mettre en oeuvre. Cependant, ils se retrouvaient dans cette ruelle, sans trop savoir qui allait avoir un comportement idiot en premier, peut-être que c'était 50-50 maintenant nan ? Après tout, elle l'avait cherché cette fois, mais d'un côté, pour une fois que ce n'était pas l'inverse ça ne ferait pas de mal... quoiqu'il en soit, si elle devait se retrouver coincer avec cette sangsue toute la soirée, autant faire en sorte d'essayer de savoir qui il était, car il avait beau être têtu, ce qu'il ignorait c'était bien le fait qu'une fois un semblant d'idée mis dans la tête d'une louve, on ne pouvait plus rien faire pour la faire changer d'avis. En même temps, il devait déjà le savoir ça, car vu le nombre de fois qu'elle s'amusait à le rembarrer, ça en devenait limite un jeu pour elle. Enfin ça, c'est ce qu'elle laissait croire, car elle n'était pas passée loin très souvent du viol. D'ailleurs, s'il y avait bien une chose qu'elle pensait ne jamais pouvoir subir en tant que lycane, c'était bien ça. Après tout, elle était supposée être plus forte que la moyenne, et lui ce... cette chose ignoble, se mettait en travers de sa route et commençait à lui prendre la tête en se montrant plus fort qu'elle ? Ignoble, ignoble... vous l'avez bien regardé ? Franchement dans tout l'univers des choses moches il y en avait certes, mais lui, non... il était loin d'être dégoutant à regarder. Avec ses beaux yeux bleu, ce look de bad boy et ce sourire qui vous donne envie de le frapper la plupart du temps... Wow, Calysta, on se réveille là, c'est pas le bon moment pour se dire qu'il est mignon, il vient presque d'essayer de t'étrangler et toi tu vante ses mérites ? L'observant alors, la demoiselle croisa les bras avec frustration. Elle ne savait plus sur quel pied danser avec lui, si ce n'est qu'elle savait très bien que l'énervement qu'elle ressentait pour lui était bel et bien réel.
On lui avait toujours appris que quelque soit l'adversaire que l'on puisse avoir, il fallait toujours se montrer sur ses gardes et ne jamais crier à la victoire trop tôt car c'était toujours à cet instant qu'on se faisait battre. Et honnêtement, elle n'avait pas spécialement envie de le sous-estimer, pas après ce court moment de lutte physique. Il sembla surpris en voyant sa force anormale et la jeune femme le poussa tout en se décollant du mur. En tout cas il a de la ressource ce mioche, un peu trop d'ailleurs, faudrait que quelqu'un le calme un de ces quatre. Et si elle l'amenait droit vers un groupe de contaminés ? Elle n'aurait cas le pousser là-bas et l'abandonner comme un chien ? Mais en même temps ce serait dommage de laisser les autres faire le boulot à sa place, surtout que si elle le tuait sans apprendre le pourquoi du comment de cette force, ce serait complètement idiot. Elle était loin d'être à un stade d'énervement particulièrement élevé, et sa réponse la fit légèrement sourire d'amusement.
« Tu crois vraiment que je suis au maximum de mes capacités de caractère désagréable ? Tu me connais vraiment mal, ça se voit. »
Dans un sens, heureusement qu'il la connaissait mal. Les lycans étaient bien plus tranquille quand on pensait qu'ils n'existaient pas. Si en plus ils devaient commencer à se battre avec des personnes qui voulaient les exterminer, ils n'auraient pas fini, et là était l'intérêt de ne pas se faire remarquer. Il était plus fort qu'elle et ça c'était un fait, alors si elle l'attaquait elle n'était pas certaine de parvenir à le tuer sur le coup et quand elle est pas sure d'un truc elle, elle réfléchit. Chose que les humains ne doivent faire qu'une fois tous les deux ans. La preuve pour créer un virus pareil fallait vraiment pas être frais et être déjà bien amoché. En tout cas, quelque chose venait de l'interpeller.... plus lunatique que lui ça devait pas exister, enfin si, elle, mais là pour une fois, elle n'avait pas envie de se comparer à lui. Il passait de la colère à un semblant de calme en à peine quelques secondes, peut-être que voir un psy ne lui ferait pas de mal.. pensa-t-elle alors, tout en écoutant sa phrase avec attention.
« Ouais, mais moi au moins j'ai mes raisons pour agir comme je le fais, et puis je m'amuse pas à harceler les gens en plein milieu de la nuit, tu devrais vraiment te remettre en question.»
Lâcha-t-elle ainsi sous le même ton ironique que lui. Ils étaient peut-être étrange tous les deux, mais elle mettrait un nom sur ce qu'il était un jour ou l'autre, ça sentait trop le surnaturel pour qu'il ne soit qu'un humain en recherche de réconfort permanent. C'est alors que de façon tout à fait inattendu la brunette éclata de rire avant de se pointer elle-même du doigt, tout en reprenant son calme, e fixant à nouveau.
« Tu prends tes désirs pour une réalité toi, tu peux d'ors et déjà te dire que je ne serais jamais une de tes conquêtes, et ça, même si tu étais le dernier homme sur terre. »
T'en es sur Caly ? Après tout c'est pas comme si il était un pestiféré... oui bon ça va, on a tous nos moments de faiblesse, mais si elle était au moins sure d'une chose c'est qu'elle ne cèderait pas. Tentant une nouvelle fuite, il vint finalement se placer devant elle, lui bloquant la route. Manquant de lui rentrer dedans, elle s'arrêta à quelques centimètres de lui avant de se reculer d'un pas tout en venant placer ses mains dans les poches de sa veste.
« On a pas fini alors hein, ça risque d'être fatiguant pour toi à force. »
Alors quoi, elle allait quand même pas devoir l'assommer pour être enfin tranquille, si ? Surtout qu'à force elle commençait à ne plus trop savoir ce qu'il avait en tête et ce qui le poussait à être aussi pot de colle. Sa soirée avait tellement bien commencée... dommage...
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Sujet: Re: J'avance, tu recules (PV Calysta C.) Dim 24 Avr - 13:27
Spoiler:
Désolé pour le retard et pour la qualité, je me rattrapperais plus tard. ;)
Contrairement à ce que l’on pouvait penser, Elijah se rendait parfaitement compte qu’il était insupportable. S’il avait en face de lui un sosie, avec le même caractère et le même physique, il était certain qu’ils se battraient au bout de trois phrases. Mieux valait donc qu’il ne rencontre jamais quelqu’un comme lui. Non, le sorcier n’aurait pas été capable de se supporter lui-même. Il avouait même être très souvent un connard, un salop, un petit con et tous les autres noms d’oiseaux qu’avaient pu lui donner ces filles qu’il voulait tant revoir une nuit et qui refusaient – ou même des filles tout court, sans parler de leurs petits-copains qui le menaçaient souvent de lui refaire la face. Ce n’était pas qu’une question de jalousie, son comportement aussi y était pour quelque chose. Il se fichait royalement des insultes, et même de tout ce qu’on pouvait lui dire de méchant. C’était comme si rien ne lui concernait. Personne ne le connaissait vraiment, ils parlaient sans le connaitre, ce pourquoi il ne faisait pas attention à ce genre d’injures. Il se connaissait mieux que quiconque, il avait des milliers d’années d’existence quand même ! Ce n’était pas une poignée d’humains qui allaient lui apprendre qu’il était détesté de tous à cause de son comportement. Il savait parfaitement qu’il avait des défauts énormes tels que l’égoïsme, le lunatisme ou encore les mensonges qui rendaient sa vie bien plus amusante qu’elle ne l’était en réalité. Néanmoins ils les acceptaient, il était tel qu’il était, et c’était à prendre ou à laisser. Soit on s’y faisait, soit on le haïssait.
A priori, Calysta se trouvait dans la catégorie des personnes qui le haïssaient, chose peu étonnante finalement. Après l’avoir plusieurs fois draguée, agressée et presque harcelée, elle avait pleinement le droit d’avoir des envies de meurtre envers lui ; il ressentirait la même chose à sa place. On disait pourtant que la haine n’était pas si loin de l’amour – phrase qu’Elijah n’était jamais parvenu à comprendre. Lorsque l’on détestait complètement quelqu’un, ce n’était pas pour l’aimer ensuite, bien que le contraire puisse être possible dans certains cas. Non, on ne pouvait pas détester quelqu’un et l’aimer à la fois, c’était émotionnellement impossible. Un demi-sourire charmeur s’installa sur le visage d’Elijah. Il avait bien remarqué ce léger sourire sur les lèvres de la jeune femme, signe de son amusement, même si elle devait d’efforcer de ne rien laisser paraitre.
« Je n’attends qu’à te connaitre alors. »
Il pencha la tête sur le côté tout en la dévisageant, ne cachant plus sa curiosité envers elle. Il était, comme elle envers lui, certain qu’elle cachait quelque chose. Ce quelque chose était anormal, il le savait. Mais qu’était-ce ? Ca, malheureusement, il ne le saurait peut-être jamais.
« Qui te dis que je n’ai pas mes raisons non plus ? »
Les sourcils du jeune homme formèrent des accents circonflexes, mimant à la perfection la perplexité – une habitude d’amplifier des émotions à l’aide de son visage qui ne l’avait jamais quitté. Certes, il ne connaissait rien de Calysta, mais elle non plus ne connaissait rien de lui. Ils avaient tous les deux leurs secrets qu’ils gardaient soigneusement. Elijah cherchait à percer celui de Calysta, et Calysta aurait aimé découvrir celui d’Elijah … Mais elle n’était pas prête de le savoir : les anges étaient des êtres oubliés, des légendes inconnues qui ne doivent plus qu’être au fond de vieux manuscrits – et encore. Comme ils étaient très peu sur Terre, presque personne hormis leur groupe n’était au courant de leur espèce, et tant mieux : ils n’aimaient pas faire trop de bruit. Ayant des pouvoirs bien au dessus des autres, les anges auraient attisés des jalousies et aucun d’eux ne désiraient mourir en se faisant voler ses pouvoirs par un vampire en manque de puissance, par exemple.
Contre toute attente, la belle Calysta éclata de rire en se pointant du doigt lorsqu’il lui dit – bien qu’en sous-entendant quelques petites choses – qu’elle était une conquête potentielle. Son rire était mélodieux, même s’il sonnait faux et qu’il ne portait pas le moindre gramme de joie, il fit sourire le sorcier. Elle essayait de le déstabiliser, sauf qu’à ce jeu là Elijah savait aussi bien jouer qu’elle.
« Ne t’inquiète pas pour moi ! » répondit-il avec ironie.
Il remarqua qu’il avait toujours vu Calysta sur la défensive. Elle avait beau tenté de l’attaquer tant qu’elle pouvait avec des mots, elle n’en était jamais venue à le menacer ou quoi que ce soit dans ce genre. Pourquoi se protégeait-elle de la sorte ? Il lui barrait toujours la route, et il était prêt à la rattraper en cas de tentative de fuite. Elle ne s’échapperait pas s’il n’en avait pas décidé ainsi. Il croisa ses bras contre sa poitrine et plissa les yeux comme s’il voulait voir à travers la jeune femme. Une seule question trônait dans son esprit : qui était vraiment Calysta ?
« Je ne sais pas ce que tu caches, mais je le découvrirais. »
Il plissa les yeux, prenant un air suspicieux. Il espérait qu’en lui mettant la pression, elle craquerait plus facilement et lui avouerait ce qui est si différent chez elle, même s’il savait d’avance que ce n’était pas gagné. La jeune femme était apparemment solide et robuste, du moins assez pour le supporter un bon bout de temps …
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Sujet: Re: J'avance, tu recules (PV Calysta C.) Mar 26 Avr - 22:13
Spoiler:
c'est très bien t'inquiète pas (:
Elle avait fait sa vie seule dans son coin sans jamais personne pour lui dire quoi faire, et honnêtement, ce n'était pas car elle avait intégré un clan de lycan que cette optique allait changé. Elle ne devait rien à personne, sa vie, c'était elle qui la façonnait, tout comme les relations qu'elle entretenait avec les gens. On ne pouvait pas dire qu'elle était le genre très sociable, mais après tout, cela ne l'avait jamais empêché d'attirer les gens, comme un aimant attire le fer. A croire qu'une fille mystérieuse est plus intéressante qu'une fille lambda. De toute évidence, le premier qui viendrait à la comparer à une humaine ou à une de ces races inférieures, il était clair que cela aurait pour effet de la mettre hors d'elle. Et c'était exactement ce qu'Elijah devait certainement avoir en tête. Pour lui, elle ne devait être qu'une fille qui cherchait à ne pas mourir pendant que des créatures se battaient les unes contre les autres afin de rester en vie. C'est vrai, elle aurait pu jouer un double jeu avec lui, faire celle qui succombait le temps d'un soir et le tuer avant même que ses lèvres n'aient touché les siennes, mais c'était plus fort qu'elle, quelque chose lui faisait peur, elle avait pour la première fois, la sensation d'être faible. Ou tout du moins pas si forte qu'elle n'aurait voulu.
Les anges, les sorciers, tout ça n'était que mythe et ancienne légende pour elle, et elle était loin de s'imaginer qu'elle pouvait se trouver face à l'un des leurs. Après tout, comment auraient-ils bien pu se libérer et parvenir à revenir sur terre ? Baliverne, ces histoires n'étaient bonnes qu'à être envoyées à la poubelle. Des contes et légendes faites de toute pièce pour faire croire aux humains qu'ils n'étaient pas seuls et que quelque chose de plus puissant que la mort veillait sur eux. Mais c'était faux, il suffisait de regarder le monde tel qu'il était de nos jours pour se rendre compte que personne n'avait jamais laissé son impact ici, et encore moins son aide. Les hommes jouaient avec des idéaux qu'ils étaient loin de maitriser et après ils venaient se plaindre en implorant miséricorde et tout ces trucs. En fait, ils n'étaient pas si différent d'eux, sauf qu'ils jouaient avec l'inconnu et que c'est exactement ce qui venait les effrayer la plupart du temps. Personne n'était en mesure d'arrêter le carnage qui s'apprêtait à tous les dévorer. Même s'ils se mettaient tous à collaborer, ils n'avaient pas la moindre chance. Tout ce qu'ils pouvaient espérer était un temps de répits ou ils pourraient continuer à faire comme si la vie était celle qu'ils avaient connu et qu'elle restait si pathétique.
Pour une lycane, on pouvait dire qu'elle avait une vision bien clair des choses, peut-être un peu trop noir certes, mais elle avait une conception de la vie bien particulière et il était rare qu'elle estime que quelqu'un ou quelque chose vaille la peine qu'on se casse en deux. Aider son prochain, pfff la bonne blague, c'est ce prochain même qui risquait de sonner votre arrêt de mort. Les gens se tiraient dans la pattes sans même s'en rendre compte, déplorable. Au moins elle, elle se fiait à ce qu'elle voyait et rester dans le flou ne l'intéressait pas. Et en la braquant il était à prévoir que les choses n'iraient pas en arrangeant, c'était même sure. Toujours placée donc devant le beau brun, la jeune femme l'observait avec calme. Il y avait l'apparence extérieure et celle intérieure. Le truc qu'on appel l'ame quoi en gros, et chez lui bah.. allé savoir pourquoi, elle voyait que dalle, un peu comme s'il était vide de l'intérieur ou qu'un truc e camouflait tellement bien qu'il était impossible d'allé fouiller un peu plus loin. En fait pour elle, le rembarrer et le fuir était presque devenu un jeu, du moins durant les quelques premières semaines, jusqu'à ce qu'elle ne commence à devoir lui échapper réellement et par la force cette fois. À l'instant précis ou elle avait pris conscience de sa force elle avait commencé à le voir plus comme un ennemi que comme un jouet. Un sourire à nouveau charmeur s'était installé sur son visage, et la demoiselle écoutait sa phrase avec attention. Bien sur qu'il ne demandait qu'à la connaître, histoire d'avoir plus d'éléments sur elle et de l'avoir plus sous son contrôle. Après tout, comment réagirait-il s'il savait qu'il avait en face de lui une lycane noble ? D'un côté ils étaient supposés être les plus puissant ou presque, alors quoi, il continuerait vraiment de la provoquer comme il le faisait ? Bien que la raison aurait dit non, elle était certaine qu'il aurait continué, donc bon ça ne servait à rien de se dévoiler de toute évidence.
« Bien sur oui, ça j'en doute pas, c'est dommage que l'idée ne soit pas réciproque, la seule chose que je veux connaître de toi c'est... bah en fait pas grand chose. »
Ce qui dans un sens sous-entendait qu'il y avait bien un truc qu'elle voulait découvrir. Certainement pour les mêmes raisons que lui sans doute, mais vu qu'ils étaient si peu près à collaborer l'un comme 'autre, on risquait pas d'allé bien loin en fait. Secouant légèrement sa tête en signe de désapprobation et d'amusement, elle semblait à la limite du blasé, pourquoi s'acharnait-il autant hein ?
« Ah oui ? Et qui sont ? Tes raisons doivent être véritablement louable.. »
Se moquant un brin de lui, elle termina par croiser les bras tout en continuant de le fixer droit dans les yeux. Elle arrivait vraiment pas à s'en détourner, il était ou le piège ? En attendant, à rester à parler avec lui de cette façon, c'était bien elle qui se faisait piéger et personne d'autre. Et puis cette conversation ne mènerait vraiment à rien... Il voulait découvrir ce qu'elle cachait ? Ça elle avait bien compris, et l'inverse était également exact, au moins ça c'était clair. Voilà qu'il faisait de l'ironie maintenant, il était évident qu'elle n'allait pas s'inquiéter pour sa santé mentale, il semblait assez fort pour supporter n'importe quoi... hmmm à tester. Soupirant ainsi doucement, il semblait penser qu'elle allait craquer ou un truc dans le genre. Qu'elle s'effondrerait peut-être à ses pieds ? Bien sur, tous les jours, c'était tellement son style après tout...
« Donc tu vas rester là à m'empêcher de passer toute la soirée en me scrutant, tout en espérant que tu me mettes assez la pression pour que je parle ? Mais vas-y après toi, je t'en prie. J'ai l'impression d'être chez le psy, ou dans un vieux film sans scénario intéressant. »
Un coup de tonnerre se fit entendre et la demoiselle leva les yeux vers le ciel avant de s'approcher de quelques pas du jeune homme, se retrouvant assez proche de lui pour le fixer cette fois droit dans les yeux.
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Sujet: Re: J'avance, tu recules (PV Calysta C.) Dim 1 Mai - 8:52
Si Elijah avait appris une chose importante durant ses milliers d’années d’existence, c’était bien que dans la vie, on était toujours seul, et cela commençait dès le premier instant où l’on sortait du ventre de sa mère. On naissait seul en de pénibles souffrances, les poumons en feu inspiraient les premières goulées d’air avec encore difficulté, et cela faisait vraiment mal. Passé ce cap arrivait celui où l’enfant était confronté aux autres, par toujours très sympathique. Là encore, il ne pouvait que compter sur lui-même, et ce durant l’adolescence et jusqu’à l’âge adulte. Enfin, on mourrait, et là encore rares étaient ceux qui avaient la chance de ne pas souffrir, mais ils étaient tous isolés, comme si un mur s’était construit entre eux et les vivants, mur qui s’était démoli à la naissance. Elijah n’avait pas connu cette dernière étape, et il espérait ne jamais la connaitre un jour. Déjà, il n’était pas sûr que les sorciers puissent vraiment mourir. Le paradis leur avait été fermé à jamais, et l’enfer n’existait que sur Terre. Que pouvait-il avoir d’autre pour eux, hormis le néant ?
Non, le sorcier ne croyait ni en le « pouvoir familial » qui faisait qu’on était toujours plus fort si l’on partageait le même sang, ni en l’amitié, la vraie, celle qui dure pour toujours. Comme si c’était possible ! Au bout d’un moment, tout le monde finissait par se lasser d’une personne et s’attachait à une autre. Cela faisait parti de la vie, c’était ainsi et ça le sera toujours. Non pas qu’Elijah n’avait aucun ami, mais il savait que si l’un d’entre eux venait à mourir, il serait peiné un moment mais il s’en remettrait rapidement. Mieux valait ne plus s’attacher aux autres, si c’était pour souffrir ensuite … C’était pourquoi il ne s’était jamais lié d’amitié avec un humain – tant qu’il pouvait les éviter, ceux-là !
Il savait que Calysta et lui ne serraient jamais amis, pour la simple et bonne raison qu’elle le détestait. Au fond, cela le touchait un tout petit peu tout de même. Il avait fini, bien qu’à contrecœur, à apprécier son mauvais caractère et sa langue bien pendue. Bien qu’au début la séduire était pour lui comme pour elle une sorte de jeu, cela a fini par devenir plus sérieux ce fameux jour où la jeune femme était coincée entre lui et ce mur et qu’elle était tout de même parvenu à lui échapper. C’était frustrant, mais encore plus amusant. Elle l’attirait irrésistiblement, et même lorsqu’elle se tenait à quelques mètres de lui, il devait se concentrer pour se maîtriser et ne pas lui sauter dessus comme un sauvage. La conquérir était devenu une obsession, toujours présente alors qu’il ne la quittait plus du regard, de peur qu’elle ne disparaisse à nouveau, qu’elle ne s’enfuit. Il ne répondit pas à ses piques mesquines, ni même à ses moqueries. Il se contrôlerait désormais, du moins il s’en sentait capable. Il lui répondit avec cette même ironie grinçante, mauvaise et taquine à la fois.
« Je n’avais jamais songé à être psychologue, mais pourquoi pas ! »
Elijah rit silencieusement. La discussion tournait dans le n’importe-quoi, et en grande partie à cause de lui, pour changer ! Un nouveau coup de tonnerre retentit, ils étaient de plus en plus proches. L’orage approchait, et le sorcier espérait que la pluie ne viendrait pas se pointer. Non pas qu’il déteste la pluie – il n’avait qu’à faire apparaitre un parapluie en deux mots – mais il savait qu’elle ne ferait qu’accélérer les choses et que Calysta en profiterait donc pour partir. Or il ne le voulait pas, pas encore du moins.
« Ce que tu veux. On peut aller en boîte, aller diner, ou boire un verre. Je suppose que le reste est fermé à cette heure-là. Il y a le Luna Park aussi. A moins que tu ne veuilles venir chez moi directement. »
Un demi-sourire se forma sur son visage. Il savait qu’elle refuserait, qu’elle le rejetterait à nouveau, mais peu lui importait. Il n’était plus à ça près ! Il attendit sa réponse, tout en se rendant compte qu’elle s’était bien rapprochée de lui. N’avait-elle pas peur ? Apparemment non, car elle le fixait droit dans les yeux, limite provocante. Elle lui ressemblait beaucoup niveau caractère, finalement. Tous les deux étaient provocants, téméraires et forts. Dommage qu’elle soit humaine, sinon Elijah aurait tenté de s’en faire une alliée …
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Sujet: Re: J'avance, tu recules (PV Calysta C.) Lun 9 Mai - 14:02
Spoiler:
Désolée pour l'attente j'ai pas géré là
Vampires, mort-vivants... au fond c'était un peu tous la même merde. Ils étaient tout deux une race éteinte et qui avaient plus de risque de finir un jour en voie d'extinction que les lycans. Le jour ou ils seraient enfin libérés de ces suceurs de sang serait sans aucun doute le plus beau jour de sa vie, et de celles de plein d'autres personnes également. Au moins eux, ils savaient se montrer élégant et raffinés. Aviez-vous déjà vu un lycan noble se mettre à arracher de la chaire humaine comme ça au beau milieu d'une rue ? Certainement pas, et c'était une des premières choses qui les différencier. Elle n'avait pas beaucoup de respect envers ceux qui reniaient ce qu'ils étaient. Se faire transformer, ou être né avec cette malédiction était dans les veines, et on ne s'en débarrassait pas en se contentant de le souhaiter... alors se faire à l'idée restait certainement la meilleure des solutions au bout du compte. Elle avait appris à se connaître seule, ses parents l'ayant abandonnée, elle avait eu de drôle de surprise le jour de sa première pleine lune. Heureusement qu'avec l'âge elle avait réussi à contrôler ses transformations... maintenant elle n'avait cas décider... et la douleur était à présent plus supportable. Néanmoins, ce qu'elle ressentait vis-à-vis des autres était tout à fait différent. Elle ne se faisait que des connaissances, et ses rares vrais amis avaient eu tout le loisir de faire leur preuve. Elle ne donnait jamais sa confiance et estimait que plus on était seul et mieux on se portait. Y'avait pas une phrase que les humains aimaient dire ? Un truc du genre vaut mieux être seule que mal accompagnée... c'était un peu comme ça qu'elle voyait la vie. Après tout, la famille tout ça, ça ne durerait qu'un temps, jusqu'à ce qu'ils décident que finalement vous n'êtes pas fait pour eux. De toute manière, elle était plus que lunatique et elle changeait d'avis comme de jupes alors bon...
Face au jeune homme, elle ne savait pas vraiment sur quel pied danser, elle était un peu paumée en fait. Devait-elle le considérer comme quelqu'un qui ne voulait que coucher avec elle par tous les moyens possible, ou au contraire devait-elle le ranger dans sa catégories d'ennemis juré ? En même temps, mis à part avoir essayé de la forcer, c'était vraiment la seule chose qu'il avait tenté... et même si ça aurait pu traumatiser une humaine, de son côté elle trouvait ça limite courageux de s'en prendre à quelqu'un sans même savoir de qui il s'agissait. M'enfin bon, ce ne serait certainement pas sa grande gueule et son beau petit minois qui la corromprait. Tout du moins pas tant qu'elle ne saurait pas à qui elle a affaire. Bien qu'il était un poil plus fort qu'elle, il y avait quand même beaucoup de points communs qui les rapprochait. Côté caractère ils étaient certainement aussi arrogant et provoquant l'un que l'autre et c'est ce qui faisait qu'aucun des deux n'avaient encore perdu son sang froid, chose pourtant bien dur à garder chez la lycane. Umbrella avait foutu un tel bordel dans cette ville et un peu partout dans le monde qu'on se finissait même par se méfier des gens en qui on avait confiance depuis des années. Après tout, peut-être qu'il était un de ces contaminés ? Cette idée commençait d'ailleurs à lui trotter sérieusement dans la tête... ce serait un vrai gachi si elle visait juste.
Quoiqu'il en soit, le tonnerre grondait toujours un peu plus, et la conversation devenait quelque peu... cocasse. Presque inconsciemment, la demoiselle s'était approchée sévèrement de lui, mais elle ne semblait pas effrayée plus que ça, bien au contraire. Et puis il ne lui donnait aucune raison de l'être. Suite à sa réplique, la jeune brune leva les yeux au ciel tout en lâchant un soupire à la fois amusé mais aussi terriblement blasée... de toute évidence il avait toujours réponse à tout, c'était pas plus mal au fond, ça rendait la conversation marrante, voir même étrange. Ce qui lui allait comme un gant.
« Je te vois mal être psychologue, ou alors si, pour conseiller à tes patientes que coucher avec toi reste le meilleur moyen de régler leur problème. »
Lança-t-elle ainsi avec un petit sourire en coin avant de soutenir son regard tandis qu'il lui donnait tout un programme qu'ils pourraient s'amuser à faire. Mais à la fin de sa phrase, elle n'arriva pas à retenir un léger rire alors qu'elle venait le dévisager, le regardant de haut en bas avant de replonger son regard dans le sien.
« T'es pas du tout mon genre alors arrête de te prendre la tête... »
Brun aux yeux bleu, bien foutu, limite bad boy avec un caractère à la con, non c'est vrai, pas du tout ton style, pas vrai Caly ? De toute manière elle n'allait certainement pas commencer à lui dire le contraire sinon il serait encore capable d'en profiter d'une manière ou d'une autre. Le tonnerre grondant dans le ciel, elle espérait qu'il ne se mettrait pas à pleuvoir, car elle détestait la pluie. Contre toute attente, un sourire malicieux se forma sur le visage de la miss qui vint alors se rapprocher encore un peu de lui, son visage se retrouvant ainsi à quelques centimètres du sien, avant qu'elle ne s'approche de son oreille pour venir lui répondre.
« ...Sauf bien sur si tu arrives à me convaincre du contraire. »
Elle mijotait quelque chose, ça on est d'accord, mais après tout, comment obtenir ce qu'on veut si on y met pas du sien ? Se reculant donc de lui elle ajouta avec calme.
« Pourquoi pas le Luna Park ?. »
Oui oui, il n'avait pas rêvé, elle venait bien de lui répondre positivement à une de ses phrases, c'était bien une première.
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Sujet: Re: J'avance, tu recules (PV Calysta C.) Mer 11 Mai - 17:14
La manipulation était devenue tout un art chez Elijah. Manier les esprits à sa guise l’amusait énormément. Il se fichait des sentiments de ses « victimes », du moment qu’il y trouvait son propre plaisir personnel. Jouer avec les gens l’avait toujours beaucoup plu. Même sans utiliser ses pouvoirs – bien qu’il soit tout à fait possible qu’il en use si besoin est – il s’avouait plutôt doué en la matière, en particulier dans les sentiments amoureux. Beaucoup de femmes étaient tombées amoureuses de lui, et en avaient eut le cœur brisé. Non, mieux valait ne pas trop s’attacher au ténébreux sorcier si vous teniez un temps soit peu à votre petit cœur fragile. Cependant, Elijah ne s’en prenait pas à n’importe qui : il préférait les femmes jeunes et plutôt jolies. Calysta faisait bien sûr partie de ces femmes, il savait qu’il finirait par lui faire du mal tôt ou tard. Il était ainsi, il ne pouvait pas s’en empêcher. Non pas qu’il n’appréciait pas vraiment la jolie brune, au contraire elle commençait tout juste à lui plaire, mais il sortirait obligatoirement une phrase qui lui déplairait ou qui la vexerait. Quoi que Calysta fût plutôt du genre imprévisible, on ne savait jamais à quoi s’attendre avec elle. Elle demeurait une énigme pour le sorcier, qui ne cessait de se demander qui elle était vraiment. De plus, il y avait eut cette drôle de réaction avec sa bague lorsqu’il l’avait touchée quelques minutes auparavant. Si elle avait réagie ainsi, c’était bien que quelque chose de tournait pas rond. Et Elijah en mettait sa main à couper que ce n’était pas un hasard si sa chevalière s’était « activée » juste au moment où il était entré en contact physique avec elle. Sans doute n’était-ce pas la première fois, mais il devait être bien trop occupé lors de leurs précédentes rencontres pour s’en apercevoir. N’empêche, il tournait en rond dans son esprit et ne désirait plus qu’une chose : en apprendre plus sur Calysta. Quitte à mettre son propre secret en danger.
Il réfléchit deux secondes à ce qu’elle venait de dire. Oui, être psychologue pour conseiller à ses patientes de coucher avec lui ne lui paraissait pas une mauvaise idée. Bon, il n’était pas bien sérieux lorsqu’il pensait cela, c’était plutôt farfelu comme idée, mais après tout, Elijah avait-il déjà été totalement raisonnable ? Il ne lui répondit pas, la voyant se rapprocher dangereusement de lui. N’avait-elle pas peur ? Elle était peut-être suicidaire, une folle qui cherchait à se tuer de manière originale – en se faisant assassinée par un homme qu’elle connaissait à peine. Arrêter de se prendre la tête ? Comme si c’était possible avec une fille aussi bizarre et mystérieuse qu’elle ! En plus, il était certain qu’elle mentait … Elle se rapprocha encore, brouillant ses pensées. Elijah ne souriait plus, il ne bougeait plus non plus, affichant un visage dénué d’expression. Calysta se pencha vers son oreille, murmurant des mots qui étonnèrent le sorcier. « ...Sauf bien sur si tu arrives à me convaincre du contraire. » dit-elle avant de se reculer.
La première réaction d’Elijah fut la surprise. La jeune femme avait subitement changé de cap, et ce n’était pas normal du tout. Ou peut-être qu’elle était bien folle, finalement … Non, il la connaissait peu, certes, mais il ne pensait pas qu’elle fut le genre de fille à changer d’avis toutes les deux secondes, et surtout pas son opinion à propos de lui. Elle avait forcément une idée derrière la tête, encore fallait-il trouver laquelle … Car effectivement, Calysta avait l’esprit tordu et elle était du coup vraiment surprenante. Néanmoins le sorcier décida d’entrer dans son jeu. Il sentait qu’ils allaient s’amuser, et il pourrait ainsi en apprendre mieux sur elle.
« Je doute que ce soit aussi facile qu’il n’y parait … »
Un nouveau sourire charmeur anima son visage, effaçant le court instant où il affichait un air suspicieux et méfiant. Il n’était pas aussi bête qu’il le laissait croire. Lorsqu’elle répondit par l’affirmative à l’une de ses propositions, il fut d’avantage surpris. Il eut quelques secondes où la paranoïa prit le dessus et où il s’imagina que Calysta lui tendait un piège. C’était absurde, certes, mais possible. Cependant il y avait peu de chances pour que ce soit cela. Bref, Elijah se torturait les neurones pour pas grand-chose, tellement sa curiosité était forte.
« Hé bien dans ce cas, allons-y. »
Il se mit de côté afin de lui laisser le passage. Le Luna Park n’était pas bien loin, mais il allait falloir marcher un peu. Cette fois-ci, les rôles étaient inversés : c’était Calysta qui essayait de manipuler Elijah, et à vrai dire ça ne déplaisait pas à ce dernier.
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Sujet: Re: J'avance, tu recules (PV Calysta C.) Lun 16 Mai - 20:59
On lui avait toujours appris que l'idéal lorsqu'on se sentait manipulée pour telles ou telles raisons, il y avait deux solutions qui s'offraient à vous : soit vous entriez dans le jeu et là vous ne vous plaindrez pas des retombées, soit, et bien vous entriez dans le jeu, mais en instaurant vous même les règles de ce jeu. Dans le cas présent, Calysta avait bien l'intention de lui faire croire qu'il avait des chances d'obtenir ce qu'il désirait jusqu'à ce qu'elle obtienne elle-même la réponse à ses questions. Le seul problème avec cette technique, c'est quand on se prend au jeu justement et que les règles mise en place au début commence à sombrer petit à petit. N'étant pas le genre à s'attacher, elle ne craignait rien, et puis après tout, elle le détestait pas vrai ? Donc bon, le seul truc qui risquait de lui arriver c'était de ne pas savoir qui il est réellement, et quoiqu'il en soit, cela ne voudrait pas dire qu'elle lui cèderait. L'observant donc silencieusement, la jeune louve se demandait ce qui pouvait bien lui traverser l'esprit. Il était comme un mur qu'on se prend dans la gueule au moment ou on essai de le traverser. Presque impénétrable, c'était exactement ce à quoi elle pensait, mais tout le monde avait sa faiblesse et elle finirait bien par trouver la sienne avant qu'il ne trouve la sienne, c'était préférable si elle ne voulait pas avoir de gros problèmes. Les humains éraient naïfs, peut-être qu'en commençant à agir comme eux elle parviendrait à baisser les soupçons du jeune homme à son égard et qu'elle pourrait lui travailler au... corps à corps, ses petits secrets si bien gardés. Après tout, on disait pas d'elle qu'elle était bornée et emmerdeuse si au moindre petit problème elle baissait les bras, et même si au fond elle ne se sentait pas du tout en sécurité à ses côtés, qu'est-ce qui pouvait bien lui arriver de pire ?
C'est alors qu'elle provoqua un peu le jeune homme, venant s'approcher très près de lui, tout en insinuant que peut-être s'il parvenait à la faire changer d'avis sur son opinion de lui et bien d'autres choses, il parviendrait à ses fins. Néanmoins elle se doutait que ce genre de changement d'attitude allait certainement titiller sa curiosité, car au fond il était pas si débile que ça s'il avait vraiment quelque chose de surnaturel en lui. C'est alors que sans trop savoir comment, son regard se porta sur la bague qu'il portait à son doigt. Celle-ci lui faisait penser à la bague que ces vampires de mes deux portaient, celle avec du lapis-lazzuli pour ne pas cramer au soleil... seulement elle constatait bien que ce n'était pas la même. Relevant ainsi ses yeux vers Elijah, elle lui adressa un petit sourire tandis qu'elle venait accepter une de ses invitations. Le Luna Park, rien de mieux pour commettre un meurtre et dire qu'il s'agit d'un bug du manège. Et puis bon, s'il avait bien décidé de rester avec elle, et de lui pourrir sa soirée, autant faire quelque chose de plus passionnant que de s'envoyer des pics pendant toute la nuit... car au fond, une nuit entière ça pouvait être particulièrement long. Ayant écoutée ses paroles, la demoiselle attendit donc qu'il se décale pour passer devant lui tout en lâchant sur un ton étrangement calme.
« Effectivement, rien n'est jamais simple de nos jours.. »
Un sourire en coin sur le visage qu'il ne pu voir étant donné qu'il était encore à quelques centimètres derrière elle, ils commencèrent alors à prendre la route du Luna Park et la miss lâcha un bâillement. En plus elle commençait à avoir faim... elle devait être boulimique en ce moment... elle s'était pourtant fait deux ivrognes et deux comptables au diner, mais elle avait toujours un petit creux. Qui sait, avec un peu de chance, Elijah pourrait la combler. Elle était certaine qu'il devait avoir un goût exquis, et puis il chercherait sans doute à se défendre et il n'y parviendrait pas. Enfin ça, bien sur, c'était ce que la jeune femme s'imaginait. Croisant alors ses mains dans son dos, elle reprit la parole.
« Alors, hmmm, ça fait longtemps que tu es à Raccoon ? »
Elle avait du mal à croire qu'elle était en train de lui faire la conversation alors que quelques minutes plus tôt c'était limite s'ils n'allaient pas se mettre à se battre. Le regardant en coin, ils passèrent finalement la porte de l'endroit illuminé par tout un tas de lumière. Elle se demandait même comment ce lieu pouvait encore exister avec tout ce qui se passait. Ces humains, pitoyables jusqu'au bout... ils avaient beau vouloir faire comme-ci tout cela n'était pas réel, il n'en restait pas moins que leur population diminuait et ce n'était pas à cause d'une viande avariée. Enfin...
« Une envie en particulier ? »
Demanda-t-elle ainsi en s'arrêtant pour venir lui faire face.
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Sujet: Re: J'avance, tu recules (PV Calysta C.) Dim 29 Mai - 10:08
Spoiler:
Désolé pour le retard, j'ai eu pas mal de boulot ces derniers jours. ^^
Calysta, une jeune femme bien mystérieuse qu’Elijah croyait bien être parvenu à cerner. Sauf qu’il se rendit vite compte qu’il n’y était pas du tout. La jolie brune n’était pas comme il le pensait. Non, elle était pire. Il avait deviné son tempérament joueur, mais sous estimé son côté mesquin. Il sentait qu’elle jouait avec lui comme il jouait avec elle avec l’habilité d’un marionnettiste. Elle voulait tirer toutes les ficelles à sa place, et même si le sorcier n’aimait pas vraiment ça, il la laissait faire. Pourquoi ? Allez savoir … Elle avait toujours été son péché mignon, sa petite faiblesse, et il en serait peut-être toujours ainsi. Calysta allait empiéter sur ses plates bandes, et il la laissait faire sans rien dire. Oui, Elijah agissait et pensait de façon très stupide par moments. Et puis il fallait avouer que c’était plaisant de la voir accepter un petit rendez-vous, pour une fois. Cela n’arrivera sans doute qu’une seule fois, alors autant en profiter. Pourtant il ne voulait pas non plus perdre le contrôle de la situation, ça restait son jeu à lui et elle n’avait pas intérêt à le lui voler.
Le sorcier songea que cela pouvait bien être une ruse afin de se sauver. Il se méfiait d’elle, il la savait maline et rusée comme un renard. Pourtant, lorsqu’elle était aussi proche de lui, il ne pouvait s’empêcher de ressentir un petit pincement au cœur. Calysta ne savait pas à quel point elle comptait pour lui au final. Ou elle s’en fichait. Elle s’approchait dangereusement de lui, tentant le diable sans aucune peur. C’était audacieux, il fallait le reconnaitre. Elijah eut un flash, une soudaine envie de la plaquer contre le mur comme il l’avait fait quelques minutes auparavant et de lui arracher ses vêtements. Il dut se retenir, et cette pensée partie aussi vite qu’elle était arrivée. Non, il n’avait pas envie de lui faire de mal. Pas pour l’instant. Cependant, le rythme de son cœur s’était accéléré et cognait contre sa poitrine de façon ni agréable, ni totalement désagréable non plus. Cela lui faisait vraiment bizarre de la voir si près d’elle alors qu’elle s’était rapprochée toute seule. D’habitude, il lui fallait faire les premiers pas lui-même. Là encore, il sentait que les rôles s’inversaient de manière vraiment tordue et inattendue. Il en fronça les sourcils, prenant cet air de gamin renfrogné malgré lui, tout en lui cédant le passage, fourrant ses poings dans ses poches.
Du coin de l’œil, il l’observa en silence, épiant tous ses faits et gestes. Il remarqua vite qu’elle en faisait de même. Et c’était plus logique : c’était lui, le plus dangereux des deux. Hors de question qu’elle ne lui échappe encore une fois, ou qu’elle sorte une arme de sa poche – elle avait croisé les mains dans le dos, ce qui attirait ses soupçons paranoïaques. « Alors, hmmm, ça fait longtemps que tu es à Raccoon ? » fit-elle innocemment. Elijah tourna la tête vers elle par réflexe, surpris qu’elle lui fasse la conversation aussi facilement. Il mit un temps à répondre. En vérité, le temps était passé très vite depuis son arrivée à Raccoon. Il avait l’impression d’y avoir passé une seule semaine, alors que cela devait faire deux ou trois mois qu’il s’était définitivement installé. Enfin … Pas tout à fait définitivement. Il ne comptait pas s’y attarder trop longtemps, comme dans les autres villes. Les humains comprenaient vite qu’il ne vieillissait pas et il ne voulait attirer aucun soupçon. De plus, il ne voulait pas être associé aux meurtres qu’il commettait régulièrement. Du coup, il ne restait jamais en place plus d’un an. Elijah n’avait pas vraiment envie de répondre à sa question, il répondit très vaguement. Il n’aimait pas que qui que ce soit ait connaissance de ses petits voyages. Généralement, il disparaissait du jour au lendemain sans laisser de trace.
« Quelques mois … »
Bon, deux mots, c’était déjà mieux que le silence. Il ne savait pas trop quoi dire, le sorcier étant peu doué pour parler de tout et de rien comme une personne « normale ». La grande roue apparue, immense et à la fois petite, accompagnée des bruits des manèges qui formaient un brouhaha assourdissant.
« Je déménage souvent. Je n’aime pas rester à la même place trop longtemps. »
Elijah pensa qu’il en disait trop. Mieux valait que Calysta ne sache rien de trop personnel. Ils franchirent le portail orné de centaines de petites lumières. Il y avait toujours du monde le soir, et donc toujours quelques vampires et autres qui attiraient leurs victimes dans des coins sombre – ça ne manquait pas non plus. Cette ambiance l’avait toujours excité, il ressentait cette effervescence venant de partout autour de lui. De la joie, de la musique, mais aussi de la peur et du danger : il n’était jamais tout à fait tranquille entouré d’autant d’humains. « Une envie en particulier ? » demanda Calysta. Il lui lança un demi-sourire accompagné d’un regard furtif vers le manège qui surplombait les autres.
« Pourquoi pas la grande roue ? »
Le sorcier n’attendit pas sa réponse pour se diriger vers le stand et d’acheter deux billets. Il l’entraina dans une cabine où un homme ferma la porte de sécurité. Au moins, maintenant, Calysta ne pourrait plus s’échapper, il en était sûr. Il observa la nacelle décoller lentement en se penchant, le sol devenant de plus en plus lointain. Il était partis pour environ cinq à dix minutes.
« Prendre de la hauteur aide à réfléchir. » murmura-t-il en se redressant.
Ses yeux se posèrent sur le visage de Calysta, guettant sa réaction. Il espérait qu’elle avait un peu peur, tout de même.
« J’espère que te sentir coincée là-dedans avec moi ne te fais pas peur ! » fit-il d’un ton ironique.
Il lâcha un léger rire. Il aimait la peur des autres, et en particulier celui de la jeune femme.
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Sujet: Re: J'avance, tu recules (PV Calysta C.) Dim 29 Mai - 22:28
Spoiler:
pas de soucis (:
C'est possible de se préoccuper des autres ? De ce qu'ils ressentent, de ce qu'ils pensent ? Honnêtement la jeune femme n'en avait pas grand chose à faire. Selon elle, la principale idée qui devait germer dans l'esprit de tous en ces instants peu lumineux, c'était de penser à sa pomme et rien qu'à la sienne. Après tout fallait être un peu déranger de vouloir allé vers les autres. Sur 60% des cas vous preniez le risque de revenir avec une jambe en moins ou l'esprit un peu en bouilli. De son côté, elle faisait bien la part des choses. Y'avait ses amis, et ceux qu'elle connaissait de vue. Dans le deuxième cas, être une simple connaissance revenait à se placer dans sa liste de course. Pour être clair, se retrouver dans sa liste de course peut signifier deux choses tout à fait opposées l'une à l'autre : soit elle vous préparera un de ces quatre comme déjeuner, soit elle serait prête à vous marchander contre n'importe quoi d'autre. Elle était toujours parti du principe qu'il y avait toujours plus con que soit, alors il valait mieux réfléchir à deux fois quand on faisait un truc, et d'avantage quand on se doutait qu'une personne qui ne vous connaissait pas, serait prête à vous vendre au plus offrant. Quoiqu'il en soit, à ce moment précis, elle jouait avec le feu, ou peut-être bien que c'était lui qui jouait un peu trop ? De toute évidence, l'idée de prendre sa technique pourrait obligatoirement lui être une bonne arme. S'il pensait être le seul manipulateur dans le coin il se fourrait le doigt dans... l'oeil. En fait, son problème majeur restait quand même sa manie de toujours foncer tête baissée, et de se soucier ensuite des ennuis que cela pourrait lui rapporter, mais au fond, elle n'en avait pas grand chose à faire, jusqu'ici elle s'était sortie de toute les situations possible et imaginables, alors ce ne serait certainement pas lui qui viendrait déroger à la règle.
Ils commencèrent donc à marcher tranquillement, se méfiant tout autant de l'un que de l'autre. Un bon prédateur ne quitta jamais sa proie du regard. Ce serait con qu'elle vous file entre les pattes sans même avoir eu le temps d'y gouter un peu et de voir ce qu'elle avait dans les tripes. La plupart du temps elle jouait beaucoup avec les humains, mais même quand elle sentait un truc bizarre émaner d'eux, elle ne se posait pas toute ces questions. Peut-être qu'elle avait hérité du caractère de ses parents ? Elle en savait rien, après tout elle ne les connaissait même pas. Les mains dans le dos, la jeune brune semblait le dévisager tout en discrétion, tandis qu'elle écoutait sa brève réponse. En tout cas, il avait pas la causette facile, il lui faciliterait vraiment pas la tache. Depuis quelques mois, c'était étonnant, elle avait toujours vécu ici, mais elle ne l'avait croisé que peu de semaines au paravent. Elle semblait songeuse, réfléchissant à ses paroles. Peut-être qu'elle était en train de devenir un brin parano, après tout ce serait pas étonnant, tout le monde fini par devenir barge dans ce blède de tarés. Haussant les épaules suite à cette pensée, elle observa la lumière des manèges, écoutant ses cris et ses rires. L'humanité était drôlement faite... surtout quand on savait que le luna park était devenu un terrain de chasse particulièrement attrayant, que ce soit pour les vampires, les zombies, ou sa race. D'ailleurs elle ne tarda pas à repérer quelques visages familier qui semblaient bien occupés. De son point de vue, ne rester en place à un endroit que très peu longtemps c'était louche. Elle avait vécu en Hermite pendant des années avant de se trouver vraiment un lieu accueillant, et la plupart du temps c'était pour cacher ses origines, mais encore une fois, elle avait beau supposer, elle n'avait aucune preuve.
Elle était silencieuse, pour le moment elle n'avait répondu à aucune de ses phrases, un peu comme si son cerveau se mettait en action afin de recoller les pièces d'un puzzle dans lequel il lui manquait plus de la moitié des morceaux. Il avait un truc qui la mettait mal à l'aise et qui arrivait presque à la terroriser, c'était son instinct qui cherchait à la prévenir, mais pourtant, sa curiosité résistait très bien à l'assaut de sa conscience qui lui disait de fuir. Le suivant alors jusqu'à la grande roue, elle prit un des deux billets, tout en venant monter dans une des nacelles, aux côtés du jeune homme. Pas très rassurée, elle devait bien l'avouer, mais après tout elle ne pouvait s'en prendre qu'à elle même maintenant. Observant la roue se mettre à tourner, et leur corps s'élever très haut dans le ciel, elle reporta alors son attention sur le beau brun placer beaucoup trop près d'elle à son goût. En même temps, si elle se mettait à vouloir le tuer, un coup un peu fort et il aurait pu tomber... tout pouvait arriver, c'était si peu sécurisé... mais à vrai dire elle n'en avait pas du tout envie. Elle se retrouvait de nouveau avec cette paralysie, celle qui l'avait bloquée lors de leur première rencontre et qui aurait pu être très ennuyeuse. « Prendre de la hauteur aide à réfléchir. », haha très drôle, il avait du allé la chercher loin celle là, il avait peur qu'elle s'enfuit pour avoir choisi un tel manège ou il avait déjà son idée derrière la tête ? Ça y'est il se remettait à prendre les reines de toute cette histoire, elle n'aimait pas ça, loin de là. Lui lançant un bref regard, elle se cala dans son dossier. Cela faisait un petit moment qu'elle n'avait rien dit, et l'ambiance commençait à redevenir lourde. « J’espère que te sentir coincée là-dedans avec moi ne te fais pas peur ! », il venait de lui sortir ça avec cette fameuse ironie dont il avait le secret et un regard noir se tourna vers le jeune homme tandis qu'il se mettait à rire légèrement suite à sa phrase. Certes, on ne pouvait pas dire qu'elle était très enjouée par le déroulement de la soirée... mais elle ne se mettrait pas à lui dire comme ça juste pour lui faire plaisir, manquerait plus que ça !
« Ça a du être dur pour toi de changer si souvent de ville comme ça. C'est quoi ton nom de famille au fait ? C'est un p'tit coin ici, mes parents connaissent peut-être les tiens.. »
Étant donné que Vlad surveillait d'assez près les entrées et les sorties, il ne lui resterait qu'à allé se renseigner par la suite auprès de son père adoptif. Posant ainsi ses mains sur la rambarde devant elle, elle reposa ses yeux sur le vide avant de se redresser tout en venant serrer les dents légèrement.
« Tu aimes avoir la sensation d'avoir le pouvoir sur les autres hein ? Mais désolée ça marche pas comme ça avec moi. »
Elle sentait qu'il adorait savoir ce que ressentait les personnes en face de lui et à ce moment précis, il aurait certainement aimé voir la peur sur son visage, mais malgré son gros malaise et le fait qu'elle soit particulièrement peu rassurée, elle restait très fière et pas prête de le montrer comme ça. Pourtant, elle avait remarqué son moment d'égarement au moment ou elle s'était approchée de lui quelques minutes plus tôt. Un sentiment bizarre s'était emparée d'elle, impossible de le décrire, et puis ça restait vague de toute manière.
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Sujet: Re: J'avance, tu recules (PV Calysta C.) Dim 5 Juin - 15:57
Depuis d’Elijah était descendu du Paradis pour protéger les hommes, il s’était passé de nombreuses choses qui l’avaient éternellement changé. Il ne pouvait le nier, ces humains avaient des émotions et des sentiments très forts et éprouvants, et c’était sans doute pour cela que les anges s’étaient très vite attachés à eux. Ils dégageaient tant de choses qu’au final on ne pouvait plus s’en passer. Le Paradis était très vite devenu ennuyeux, tandis que sur Terre il y avait toujours quelque chose à faire. Dans ses premières années en communauté avec les mortels, il trouvait leurs vies fascinantes. Et puis est arrivé le jour où Yasmina a été assassinée et où la Terre est devenue Enfer. Son point de vue avait basculé en quelques minutes ce fameux jour. Cependant, il ne pouvait plus faire machine arrière, il s’y était vite retrouvé coincé dans cette galère, ses ailes coupées. Maintenant, il ne lui restait plus qu’à vivre, coûte que coûte, non sans tuer ces humains dont il avait la haine. Il avait rejeté l’humanité qu’il avait gagné il y avait des millénaires afin de massacrer cette race qui lui avait arraché sa femme. Quitte à éliminer quelques personnes qu’il appréciait avec.
Le parc d’attraction, c’était un lieu où la joie des humains innocents se mêlait à la crainte des mortels se sachant sur un terrain de chasse privilégié et à l’excitation des carnassiers qui guettaient leurs victimes, fondus dans la masse. Car n’importe qui était suspect, il était quasiment impossible de différencier un vampire d’un lycan ou d’un humain avec une obscurité pareille dans les recoins et la capacité surprenante qu’avaient ces espèces de se faire passer pour des gens normaux. Cette ambiance était excitante, un délice des émotions humaines. Un concert de voix résonnait dans les oreilles du sorcier, avec des cris venant des manèges à sensations fortes, des rires enfantins et d’innombrables voix qui créaient un bruit de fond finalement peu dérangeant – sans compter qu’il diminuait au fur et à mesure qu’il s’élevait dans le ciel, tout proche de cette charmante Calysta. Il la fixait avec intérêt, mais elle ne montrait pas sa peur ou son angoisse. Elle ne voudrait pas lui donner ce plaisir, forcément !
« Je n’ai pas de famille ici, répondit-il tout de même, je voyage seul. En fait, je viens d’Angleterre. »
Il esquissa un léger sourire en évoquant son pays « natal », ou du moins le territoire sur lequel il est arrivé sur Terre. Un beau pays, même s’il avait quitté les anges et décidé de mener sa vie de son côté en s’installant sur le « nouveau continent ». L’Angleterre ne lui manquait pas spécialement, et peut-être qu’il y retournerait un jour. Après tout, il avait l’éternité devant lui …
« Je n’ai plus de parents. Morts dans un accident de voiture. »
Elijah haussa les épaules. Pour lui, mentir était la chose la plus simple au monde. Pourtant il ne joua pas la tristesse, optant pour un visage neutre, comme s’il se fichait de ses parents. Ceux-ci étaient sûrement encore au Paradis, peu fier de leur fils, à moins qu’ils ne l’aient complètement oublié et qu’ils soient passés à autre chose, en ayant eu un autre enfant par exemple. Cela ne l’aurait guère étonné. Mais qu’importait à présent, puisqu’étant incapable de retourner là-bas, il ne les reverrait plus jamais ? Et quand bien même il les retrouverait, accepteraient-ils de lui adresser la parole ? Elijah en doutait fort. Renfrogné par ces idées qui lui déplaisaient fortement, il répondit un peu sur le ton de la défensive à la jeune femme.
« Tu crois ? Tu connais cette sensation au moins ? »
Le sorcier souffla un bon coup afin d’éliminer cette mauvaise humeur nouvelle qui s’était soudainement emparée de lui. Il se reprit facilement et continua sur un air plus taquin.
« Tu sais, si tu m’avais donné ce que je voulais dès le départ, tu ne serais sûrement pas là avec moi. Alors oui, j’aime avoir le pouvoir sur les autres, et quand ce n’est pas le cas, j’insiste jusqu’à ce que je l’obtienne. Et j’obtiens toujours ce que je veux. »
Il avait dit cette dernière phrase les yeux plongés dans ceux, sans fond, de Calysta, accompagné d’un clin d’œil et d’un demi-sourire chargés en sous entendus.
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Sujet: Re: J'avance, tu recules (PV Calysta C.) Ven 17 Juin - 22:18
La vie c'est de la merde, elle avait toujours vu les choses ainsi, elle ne comprenait d'ailleurs pas pourquoi les gens se prenaient la tête pour une terre si bordélique et si immonde. Quitte à choisir elle préfèrerait encore l'enfer à cet endroit. On ne savait plus à qui se fier, et lorsque l'on s'attaquait à un être on était même pas sur qu'il soit humain. Ca devenait terrible car il n'y avait plus moyen de faire la différence. Même elle qui avait pourtant du flaire en général, se retrouvait coincée devant un jeune homme qui était pour elle bien plus qu'un simple humain, mais dont elle était incapable de donner la nature. Soit elle perdait l'habitude soit il y avait vraiment un truc qui clochait chez lui. Fort, séducteur, un caractère bien trempé, c'était bien dommage qu'elle sente qu'elle ne pourrait pas s'entendre avec lui. Enfin elle essayait plutôt de s'en convaincre et de le convaincre par la même occasion. A son arrivée à Raccoon, et lorsque Vlad lui avait sauvé la vie, elle était devenue plus raisonnable, plus solitaire et ce, pour protéger son secret, ses origines. Les lycans étant mortel pour bon nombre de vampire, il aurait été peu souhaitable que ceux-ci se mettent à les chasser. Et puis c'était tellement plus marrant de faire croire qu'il n'était qu'un mythe. Cependant, cette fille, Harmony d'après ses sources, allait devenir une terrible menace pour les siens si personne ne se bougeait. Cette fille était le diable en personne, elle ignorait qui elle était vraiment, elle n'avait que ce nom et ne l'avait jamais vu non plus, mais elle se ferait un plaisir de la trouver. Peut-être même qu'elle pourrait s'en faire une amie qui sait. Elle avait beau être une grande gueule et une fille assez confiante, elle ne perdait jamais l'occasion de savoir si c'était très utile de se faire un ou une ennemi(e) en plus de ceux qu'elle avait déjà.
Lorsqu'ils pénétrèrent dans le parc, la jeune lycanne sentit aussitôt cette joie et ce bonheur émaner de bon nombre d'humains. Ils étaient insouciant, et ils ignoraient totalement de quoi était fait le monde qui les entourait. Un peu comme si la mort était un jeu et qu'ils s'amusaient à la frôler et à repartir en courant. Cette race est et sera toujours totalement désespérante, bien qu'elle se soit déjà attacher à un humain, la seule chose qu'elle gardait en tête, c'était leur naïveté et ce besoin de vouloir toujours avoir raison. C'est bien de l'ouvrir mais peut-être que savoir de quoi on parle éviterait bien des emmerdes. Et ça, les emmerdes, Calysta en était la reine incontestée. Partout ou elle était passée la mort l'avait suivi à la trace. Tout ceux qui commençaient à faire des recherches sur elle, ou qui s'attachaient, finissaient mort et enterré. Elle était ainsi, elle n'a jamais été faite pour les rapports amicaux, et cela ne changera peut-être jamais, tout du moins pas pour le moment. Montant dans le manège aux côtés du beau brun, elle l'observa un instant avant d'écouter ses paroles avec attention. Au moins ils avaient un point commun, elle non plus n'avait pas de famille ici, tout du moins, pas de famille biologique, sa meute faisait office de famille, mais s'était différent, et puis ce n'était pas un mot qu'elle employait très souvent. S'installant dans son siège, elle pencha la tête sur le côté avant de prendre la parole à son tour.
« Arriver d'aussi loin pour venir se fourrer dans un coin si paumé, c'est particulièrement bizarre. Mais bon, l'endroit en lui-même est étrange donc bon... »
Et s'il n'y avait que la ville en elle-même. De ce qu'elle savait les expériences d'Umbrella commençaient à se disperser un peu partout et bientôt personne ne serait plus à l'abri nul part. Alors autant en profiter tant qu'ils le peuvent encore n'est-ce pas ? Fixant donc le jeune homme, elle termina par détourner le regard. Le ciel était sombre, l'air était lourd, et s'il n'y avait pas eu tout ces cris de joie, l'atmosphère aurait sans doute réussi à la rendre nerveuse. Mais ça elle ne le lui montrerait pas, d'ailleurs, depuis quand la grande Calysta se laissait elle prendre par un sentiment de mal être ? Perdu ses parents dans un accident ? Au fond elle ne parvenait pas à savoir s'il était honnête avec elle, et après tout pourquoi l'aurait-il été ? Ils n'étaient pas trop les deux bons potes qui s'échangent des confidences sur un coup de tête, et elle était la première à ne pas vouloir se dévoiler, par conséquent elle se doutait bien que certains éléments seraient faussés ou légèrement adapter à la situation, mais peu importe, il finirait bien par faire une erreur.
« Ça a du être dur pour toi de vivre seul, moi aussi j'ai perdu mes parents quand j'étais jeune. »
C'était en parti vrai, mais il n'avait pas besoin d'avoir plus de détails ou encore même de savoir si elle était réellement sincère ou pas. Ses parents l'avaient abandonnée, et elle ignorait même qui elle était. Si elle avait su que celui qui la considérait comme sa propre fille était en vérité son vrai père, elle serait certainement tombée de haut. C'est alors qu'elle lança cette phrase qui sembla le frustrer ou elle ne savait pas trop quoi, mais il sembla réagir au fait qu'elle lui dise qu'il aimait sentir la peur et avoir le contrôle sur les autres. Ou alors cela venait totalement d'autre chose, allé savoir. A sa réponse donc, la jeune femme fut plutôt surprise.
« Peut-être, qui sait, et peut-être même que je joue avec toi en ce moment même et que tu ne t'en rend pas compte, peut-être que je sais plus de chose sur toi que tu le pense. »
Un air malicieux s'empara de son visage tandis qu'un sourire en coin venait l'accompagner. Se plaçant face au jeune homme, elle laissa la roue tourner, les menant vers le point culminant de celle-ci. Semblant reprendre de l'assurance, la suite de ses paroles lui firent clairement détourner les yeux de lui.
« Et comment peux-tu être certain qu'en insistant tu auras ce que tu voudras hein ? »
Lança-t-elle alors en reportant son regard sur lui. A cet instant même, les lumières du parc s'éteignirent et le manège se stoppa en haut de la roue, les plongeant dans le noir alors que des cris se faisaient entendre. Regardant autour d'elle avec vivacité, la jeune femme ne semblait pour le compte pas rassurée, pourtant, elle ne flairait rien de dangereux, mais un truc clochait quand elle était avec lui.
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Sujet: Re: J'avance, tu recules (PV Calysta C.) Dim 26 Juin - 20:39
Elijah avait, il y a très longtemps, pris la Terre comme une terre libre et pacifique où seulement quelques mortels stupides et cruels tentaient de dominer les autres, plus faibles. Comme les autres anges, il pensait à l’époque qu’il suffisait de rendre bon ou d’éliminer ces tyrans pour que le monde retrouve son équilibre. Son avis avait pourtant radicalement changé lorsqu’il fut passé du côté de ces humains cruels, mais en étant même pire qu’eux. Le sorcier était devenu sadique, mauvais et meurtrier, tuant chacun d’eux sans relâche. Ils étaient à présent pour lui des êtres répugnants, dégoûtants, inutiles et perfides. Elijah n’avait jamais cherché à comprendre leur utilité, hormis celle de garde-manger pour les vampires peut-être. Quoi que ces chères sangsues étaient malines, elles pouvaient se contenter de sucer le sang des animaux. Certes, il fallait bien des humains pour faire des vampires, mais vu le nombre croissant de ceux-là, la disparition des mortels ne leur ferait pas grand-chose. De plus, cela empêcherait le virus T² de se répandre, encore une de leurs idioties pour se « défendre ». En effet, ils étaient aussi incapables de se protéger de leurs prédateurs lorsqu’ils en avaient connaissance. Non, la Terre n’était décidément pas un endroit de tout repos avec seulement quelques mortels à éradiquer : ils étaient tous ainsi. Irresponsables, irréfléchis et presque aussi mauvais que lui. Néanmoins, cette vie satisfaisait le jeune homme qui y trouvait un certain plaisir dans cette cruauté qui gagnait lentement l’humanité. Il s’y sentait plus à sa place qu’au Paradis où on l’aurait rejeté pour avoir tourné le dos aux anges. La Terre, c’était à présent son univers.
Elijah écouta la jeune femme parler sans même la regarder, contemplant les manèges qui rétrécissaient au fur et à mesure qu’ils s’élevaient dans le ciel. Des milliers de petites lumières les illuminaient, de ce fait même les humains pouvaient y voir comme en plein jour … Ou presque, car le Luna Park abritait aussi pas mal de coins sombre, derrière les manèges et les buissons. S’il n’avait pas les yeux d’un vampire, le sorcier pouvait parfaitement imaginer ce qui était à l’origine des ombres mouvantes à ces endroits précis, bien qu’un humain lambda ne s’en serait même pas aperçu. Ils étaient bien trop gorgés de joie et de gaité pour se rendre compte que leur monde était en train de sombrer. Haussant les épaules en guise de réponse, Elijah se redressa légèrement et contempla la jeune femme du coin de l’œil.
« La solitude ne me déplait pas. »
Pour une fois, il ne mentait pas. En vérité, s’il pouvait être accompagné d’autant de charmantes jeunes femmes que possible, il serait toujours seul. Il y était habitué. Ses vrais amis se comptaient sur les doigts d’une main et il n’avait plus de famille. Ses conquêtes ne faisaient que lui tenir compagnie, rien de plus. D’ailleurs, rares étaient celles qu’il voyait plus d’une soirée. La solitude faisait donc parti de son quotidien, et cela ne lui déplaisait pas. Il détesterait vivre ou même être en couple avec quelqu’un, même avec une sorcière. S’attacher le ferait souffrir, comme avec sa femme il y a des milliers d’années … Depuis sa mort, Elijah s’était juré de ne pas l’oublier. Elle était son unique amour, et ce jour sinistre l’avait profondément touché, au point de changer du tout au tout. Chassant ces idées sombres de sa tête, il haussa les sourcils en mimant la surprise. En vérité, il ne jouait la comédie qu’à moitié : il était plutôt étonné de sa réponse. Cependant, elle n’était pas déplaisante, ce pourquoi il y répondit pas un léger sourire, entrant volontairement dans son jeu.
« On fait beaucoup de choses avec des peut-être. Peut-être que c’est moi qui joue avec toi, ou peut-être que c’est moi qui en sait le plus sur toi. On n’est jamais sûr de tout. »
Elijah avait pleinement conscience que Calysta tentait de le manipuler. Il accentua sa phrase d’un regard profond, plein de sous-entendus, scrutant ces deux prunelles sombre comme s’il y cherchait quelque chose. La vérité peut-être ? Au moment où ces deux iris sombres se posaient enfin sur son visage tandis qu’il s’apprêtait à répliquer sur le même ton, toutes les lumières s’éteignirent d’un coup et le manège se stoppa net. En se penchant de nouveau, il constata qu’ils se trouvaient tout en haut de la roue. Impossible donc de descendre sans sauter et se faire écraser des centaines de mètres plus bas. Décidément, la soirée était pleine de surprises palpitantes. Elijah se tourna vers la jeune femme qui semblait inquiète, contrairement à lui qui restait serein comme si cela était tout à fait normal. Ce petit épisode ne ferait qu’allonger la soirée, et cela lui permettait de garder un peu plus longtemps Calysta pour lui.
« Le hasard fait bien les choses tu ne trouves pas ? » lança-t-il avec un large sourire aux lèvres.
C’était le moment rêvé pour aborder quelques questions subtiles qui l’aideraient à déterminer qui était vraiment Calysta.
« Puisqu’apparemment on est là pour un moment, et si tu me parlais un peu de toi ? » Il lui lança un regard bleu plein d’innocence. « Tu as dit que je n’étais pas du tout ton genre, alors c’est quoi, ton genre d’homme ? »
Question intéressante promettait réponse intéressante, sauf si bien sûr elle évitait cette interrogation, ce qui pourrait vouloir dire qu’elle avait menti et qu’il était justement son type. Elijah se pencha légèrement en avant, tentant de déceler les émotions sur le visage de la jeune femme malgré l’obscurité.