Que fait t-il ici ? [ Pv Sebastian ]

Spoiler:

Sebastian : Un sourire traversa mon visage à l’instant même, mais je ne ressentais aucune émotion. J’étais vide à l’intérieur, dénué de l’âme que j’avais peut-être un jour possédée. Pourquoi souriais-je alors si c’était uniquement mon cerveau qui me guidait et que mon cœur était mort? Sûrement, peut-être, par pur besoin de manipulation, sait-on jamais ? C’était ce qui me guidait déjà depuis des centaines d’années. Je me servais des qualités, des défauts des gens pour parvenir à tel ou tel résultat. Je ne me sentais pas coupable. Des gens avaient tout perdu à cause de mes actions et pourtant, les remords ne me rongeaient pas. En fait, j’étais quelqu’un qui était prêt à tout pour arriver à ses fins. Une qualité ou un défaut? C’était une question sans réponse, purement rhétorique.

Encore un sourire. Je ne me lassais jamais de faire croire à mes victimes si naïves que j’étais leur sauveur, qu’avec moi, elles ne craignaient rien. C’était un pur délice… Oh, peut-être que la joie de la victoire se faisait ressentir, non? Dans ce monde, je pourrais être qualifié de sociopathe.

« La sociopathie est considérée comme un trouble de la personnalité dont le critère principal d'identification est la capacité limitée à ressentir les émotions humaines, aussi bien à l'égard d'autrui qu'à leur propre égard. C'est ce qui peut expliquer leur manque d'empathie quand ils sont confrontés à la souffrance des autres, témoignant d'une incapacité à ressentir l'émotion associée à l'empathie ou la souffrance. »

Eh oui, je suis bien renseigné sur la supposé maladie dont je souffre. Un psy aurait bien de la difficulté à comprendre ce que j’étais réellement. Mais, bien sur, il ne le remarquerait jamais. J’étais très doué pour imiter les réactions et les émotions humaines. Il y avait bien longtemps de cela, je les avais exploitées. Mais c’était si longtemps à présent.

Maintenant, je soupirai. J’étais lasse.

- Un autre verre, Monsieur?

Je sortis de ma rêverie brusquement.

- Gérald?

- Oui, monsieur?

Le petit homme chauve ne pensait pas comprendre ce que je voulais.

- T’ais-je déjà dis de ne pas m’interrompre lorsque j’avais un rendez-vous d’affaire?

Je le regardai fixement tandis que je voyais qu’il ne savait plus où se mettre.

- Je … euh… Je m’excuse, Monsieur. Ça ne se reproduira plus.

Je souris à nouveau, sans once de joie.

- Nous en reparlerons tout à l’heure. Disparait maintenant!

Je le regardai partir rapidement et disparaitre par les grandes portes du salon.

- Désolé pour ce petit inconvénient. J’ai beau les dompter, il y en a toujours des rebelles…

Mon interlocuteur eut un petit rire. Je l’avais charmé.

- Alors, signons-nous?

Je lui tendis un crayon et il apposa sa signature en bas du contrat. Ensuite, je le raccompagnai à la porte et chargeai un de mes employés d’aller le reconduire à la sortie. J’avais quelque chose de plus important à régler.

- Gérald? Où te caches-tu?

Un sourire perfide était accroché à mes lèvres. Pour sa sécurité, il n’avait aucun intérêt à se montrer. Serait-il assez stupide? De toute façon, peut importe ce qu’il allait faire, j’allais le retrouver. Ce ne serait pas une mince affaire, puisque ma villa était immense. Un vrai château. Je décidai de ne plus perdre de temps. Je fermai les yeux et lorsque je les ouvris à nouveau j’étais dans une des bibliothèques de la maison. Le petit homme chauve âgé d’une cinquantaine d’année était recroquevillé derrière un bureau empli de terreur. Je sentais sa peur de là où je me trouvais.

- Gérald… Gérald… Tu sais que tu ne peux pas fuir… Tu n’as aucune chance contre moi…

J’étais maintenant face à lui le temps d’un soupire. Il tremblait, ne disait aucun mot. Je tapai alors du pied, impatient.

- Je n’ai pas de temps à perdre avec toi.

Et je souris à nouveau. Un marteau géant apparut dans mes mains.

- Tu peux crier si tu veux... dis-je juste avant de frapper.

Lorsque le sang commença à gicler, je commençai à rire. Un rire à en glacer le sang. Et puis, tout devint noir.

** *
Raphaël : …
Sebastian : Qui es-tu?
Raphaël : Je suis toi.
Sebastian : Moi? Mais tu ne peux pas être moi.
Raphaël : Un jour, tu comprendras…

* **

Sebastian : - Mmm…

Ce fut le son que je fis lorsque je repris mes esprits. Tout d’un coup, j’eus vraiment froid. J’ouvris les yeux brusquement et me lever tout d’un coup. Mes yeux avaient peine à rester ouvert tant la lumière était forte. Je ne comprenais pas où j’étais. Après quelques secondes, je sentis de la neige tombée sur mon front. Je distinguais mieux maintenant ce qu’il y avait autour de moi. C’était tout blanc et je n’étais certainement plus aux États-Unis.
Je n’avais plus aucun souvenir du pourquoi j’étais ici. Seulement un affreux mal de tête envahissait mon cerveau. Soudain, je remarquai du sang tout autour de moi. Ce n’était pas le mien, je n’avais aucune blessure. Bientôt, je me rappelai que c’était celui de Gerald.

-Sacré Gerald, lui qui voulait voyager! Il a bien réussi!

Je ris. Mais, j’entendis quelqu’un au loin. Qui cela pouvait-il bien être dans cette immensité glacée. Il n’y avait rien autour de moi… Mais non, j’avais tort. Une ville s’affichait au loin.

- Mais que fais-je?

Peut-être était-ce le temps de m’amuser encore? Je souris à nouveau, carnassier. J’eus juste le temps de me rallonger sur le sol et de faire le mort que j’entendais une voix me demander : - '' Hey, ça va monsieur ? ''

Quelle naïveté!

J’eus un tremblement imitant parfaitement une personne qui se réveillait après un choc. J’ouvris les yeux tranquillement, paraissant perdu.

- Mais où suis-je, grommelais-je.

Et je me relevai brusquement comme je l’avais fait quelque minute plus tôt et me retournai vers un homme peut-être un peu moins âgé que mon apparence physique.

-Mais qui êtes-vous? Fis-je d’un air faussement apeuré.

- Et qu’est-ce que je fais ici? Et pourquoi tout ce sang?

Allait-il tomber dans le panneau? Je pouvais être un très bon acteur quand je m’y mettais.

Spoiler:

- Et qu’est-ce que je fais ici? Et pourquoi tout ce sang? Avais-je dit, prudemment.

Je venais subitement de remarquer qu’il y avait une arme pointé sur moi. L’homme inconnu me visait et moi, je haussai les mains, pareil à quelqu’un qui ne comprenait pas la situation dans laquelle il se trouvait. En fait, je ne comprenais pas. J’ignorais pourquoi je me trouvais ici, au milieu de la neige, dans une partie du monde que je connaissais mal. Je pouvais m’imaginer que je n’étais plus aux États-Unis, mais plutôt dans un pays atrocement froid. D’ailleurs, je le sentais me mordre. Je n’étais pas vêtu pour ce grand froid.

Le jeune homme décida subitement de me répondre enfin d’un ton neutre, sans émotions qui ne présageait rien de bon. Peut-être n’était-il pas un gentil? En tout cas, une chose était certaine, il se méfiait de moi et semblait me prendre pour quelqu’un ou quelque chose que je n’étais certainement pas.

Albert : « On est en Antarctique. Vous pouvez me dire ce que vous foutez ici ? Et comment vous êtes venu ? »

Je haussai les épaules en signe d’incompréhension.

- Si seulement, je le savais. Ça m’aiderait et je pourrais répondre à votre question! Dis-je d’un ton légèrement amusé.

Alors, j’étais en Antarctique. Pas surprenant qu’il fasse ce grand froid!

L’homme ajouta alors son nom.

Albert : « Je suis Albert Wesker et vous qui êtes vous ?»

Wesker continua de me regarder en pointant toujours son arme vers mon arme.

- Je m’appelle Sebastian Gray Vane et j’aimerais bien que vous posiez cette arme. Je ne suis pas dangereux.

J’avais toujours les bras en l’air, espérant qu’il abandonne les menaces.