Souvenirs, souvenirs (Sebastian)

Bien des choses étaient incompréhensibles pour les gens normaux et plus particulièrement pour les humains. Ils s'affrontaient sur des champs de bataille et lorsque la mort les frappé, de jolies jeunes femmes à cheval dégageant une lumière incroyablement pure venaient les chercher pour les emmener dans un monde meilleur. Les Walkyries étaient chargées de cette mission et elles s'en occupaient vraiment très bien. Mais les humains avaient sans doute subit un grave problème lors de leur création, comment expliquer leur stupidité autrement? Balthazar se rappelait souvent l'époque bénie ou il pouvait contempler les humains du haut du paradis, sentant ses ailes chaudes dans son dos. Elles avaient une vertu incroyablement apaisante pour l'archange. Mais tout change n'est-ce pas? Ou plutôt, les choses évoluent. Il avait été envoyé sur Terre avec ses anges afin d'essayer de ramener les humains égarés dans le droit chemin. Mais voilà… Balthazar n'aurait jamais imaginé cela possible mais ses propres anges, ses amis, ceux avec qui il partageait tout étaient pour certains en train de sombrer vers la corruption. Cela devenait tout bonnement inadmissible et cela avait déjà porté préjudice aux anges qui avaient tous perdus leurs ailes. Mais Balthazar ne comptait pas en rester là, il voulait récupérer sa place à la droite de dieu… Son protégé, l'ange pour qui il avait le plus d'attente venait de le trahir et il comptait bien se venger d'Elijah et lui montrer qui était le véritable patron. Mais pour avoir ne serait-ce qu'une chance de retrouver une place au paradis, il devait déjà trouver une personne qui allait lui être d'une grande aide ou qui allait tout bonnement tuer tous ses derniers espoirs. Il n'était pas le seul archange sur terre condamné à vivre sans ses ailes, il y en avait un autre: Raphaël. Seulement son ancien ami était perdu quelque part, sans aucun souvenir et le sorcier devait le trouver au plus vite avant qu'un grand malheur ne frappe leur espèce. Il ignorait pourquoi, mais il avait un étrange pressentiment et le vieux roi Crianos commençait à se montrer très instable de corps et d'esprit. Il avait sentit la menace que représentaient ceux qu'il avait lui-même baptisé les sorciers et Balthazar était convaincu qu'il préparait quelque chose. Qu'est ce qu'il aurait aimé survoler le village à l'aide de ses ailes. Mais il était condamné à monter à cheval comme n'importe quel humain. D'ailleurs ceux-ci ignoraient le sorcier quand il passait près d'eux, ignorant tout de sa véritable nature et de son véritable statut. Et d'un coté, cela pouvait être un mal pour un bien car cela lui éviterait de finir dans une salle de torture ou un cachot du château de Crianos.

La bague qui se trouvait à l'annulaire de sa main droite s'illumina d'une lumière bleue et il observa les alentours, lisant dans les pensées des humains et essayant de trouver ne serait-ce qu'une toute petite trace de son ancien ami disparut. Il dut s'arrêter dans divers endroits et utiliser un nombre incroyable de potions de vérité pour trouver enfin ce qu'il cherchait. Il remonta à cheval et il se rendit devant une maison. Il mit la capuche de sa cape sur sa tête et s'enroula dans la cape avant de descendre de cheval pour frapper à la porte de la demeure.

Invité

Spoiler:

Un sourire apparut sur mes lèvres tandis que je me réveillais aux côtés de ma bien-aimée, Dahlia. Ses cheveux d’un brun foncé étaient ondulés et magnifiquement doux. Je jouai avec quelques mèches un instant avant qu’elle-même ne se réveille et me regarde avec ses magnifiques yeux bleus. À son tour, elle sourit ce qui emplie mon cœur de bonheur. Je me rapprochai d’elle pour l’embrasser. Lorsque nos lèvres se collèrent, mon cœur battit de plus belle. Cette femme, je l’aimais éperdument et ce, pour toujours.

Dahlia : « Je t’aime. »

C’est ce qu’elle me dit lorsque notre baiser si merveilleux ne se termine. Elle, ne savait pas à quel point moi je l’aimais. C’était la femme de ma vie et je ne voulais pas la quitter, jamais. Dahlia, je l’avais découvert dans une taverne. Elle était alors serveuse. Ce n’était pas le genre de femmes que les hommes du village prenaient pour épouse. Ce n’était pas une femme qui était respectable, enfin, selon le critère des autres, pas le mien. Aussitôt, j’avais été attiré par sa bonté qui émanait d’elle. Elle n’avait pas sa place dans cet établissement paumé, mais elle n’avait pas le choix pour survivre. Cela ne m’avait pas pris de temps pour m’éprendre d’elle. Elle n’avait aucun défaut. C’était la femme idéale.

- Je t’aime aussi mon amour, lui murmurais-je à l’oreille.

Tandis que j’allais la chatouiller amoureusement, on cogna à la porte de notre demeure.

Dahlia : « Qui cela peut-il bien être?»

Je haussai les épaules et m’habillai rapidement pour aller ouvrir à cette personne bien matinale. On cogna de nouveau de façon insistante. Je fronçai les sourcils. Qui osait insister aussi tôt le matin. Arrivé à la porte, je l’ouvris. Un homme était là, une capuche sur la tête. On ne voyait pas ses traits et moi, je fronçai de nouveau les sourcils. Qui cela pouvait-il être? Je n’attendais personne. Dans mon dos, je caressai ma bague, sentant que quelque chose n’allait pas.

- Que puis-je faire pour vous? Lui demandais-je prudemment.

Je sentais que Dahlia s’approchait, mais je ne le voulais pas. Je ne voulais pas qu’il lui arrive quelque chose au cas où ça ne serait pas quelqu’un de très honorable.

Dahlia : « Que se passe-il mon chérie?» demanda-t-elle dans mon dos.

Moi, je ne pouvais pas lui répondre. Je l’ignorais moi aussi.

Balthazar n'avait jamais était connu pour ses talents de diplômate car il était plutôt du genre expéditif. Pour lui, un travail était vite fait bien fait et le temps était précieux car il en manquait en raison de la nature éphémère de la vie humaine. Il se mit à frapper à la porte de la demeure qui abritait son ancien ami Raphaël et il attendit patiemment. Mais très vite, le temps lui sembla bien long alors il frappa une nouvelle fois. Le soleil était seulement en train de se lever, il était très tôt et Balthazar était conscient qu'il risquait de tirer l'homme du lit mais tant pis, il avait besoin de son aide et il comptait bien le trouver et le ramener avec lui au repère des sorciers. Leurs ailes étaient en jeu après tout! Il commençait vraiment à trouver le temps long et il allait frapper une nouvelle fois quand la porte s'ouvrit. Balthazar ne laissait pas la moindre chance à son interlocuteur de voir son visage et c'était sans doute mieux ainsi. Après tout, son ami n'avait pas besoin de cela pour reconnaître son patron! Il observa l'homme que lui n'avait aucun mal à distinguer. Il fut surprit de voir son air endormit et sa mine qui semblait tellement… humaine! Qui aurait put avoir l'impression de se trouver nez à nez avec un ange quand on voyait Raphaël en ce moment? En tout cas Balthazar n'y croyait pas une seconde! Il écouta la question du jeune homme et il s'apprêtait à lui répondre, entrouvrant les lèvres dans ce but mais il entendit une voix féminine et il tourna la tête vers la personne qui venait de les rejoindre. Rien qu'à voir leur tenu, il n'eut aucun mal à imaginer qu'ils n'étaient réveillés que depuis peu, et qui plus est, cela pouvait être son tambourinement à la porte qui les avait réveillés. Il toisa du regard le jeune homme, honte à lui de s'être éprit d'une vulgaire humaine au détriment de sa mission. Il ne put s'empêcher de lui en vouloir et d'être déçu mais il devait y avoir une raison à cela. Enfin, toujours est-il que l'intruse avait posé une question et qu'elle emmerdait royalement Balthazar. Avec sa main droite, le sorcier ramena ses doigts vers la paume avant de les ouvrir en direction de la jeune femme. Cela eut pour effet d'illuminer sa bague d'un reflet bleu mais aussi de figer la demoiselle dans son élan. Balthazar bouscula son vieil ami pour entrer, la porte se refermant toute seule derrière lui alors qu'il venait enlever sa capuche pour regarder autour de lui. Il avait prit un sérieux risque de déclencher une bagarre avec l'autre sorcier car il connaissait leur caractères de merde, c'était bien une chose qu'ils avaient en commun. Il se tourna doucement vers le néo-humain qu'il observa le visage fermé comme une carapace. Dur de ne pas être reconnut par un vieil ami. Il avait donc la preuve que ce qu'il avait entendu dire était vrai: l'archange Raphaël avait donc bel et bien perdu tout souvenir de sa vie d'ange et se croyait maintenant comme un humain lambda de base, vivant la même vie misérable qu'eux et étant sujet aux mêmes vices que ceux-ci! Balthazar songea un instant que ses chances de récupérer un jour ses ailes et de regagner sa place au paradis venaient d'être totalement détruites et cela lui fit baisser les yeux. Il n'arrivait pas à le croire, c'était bien trop dur à admettre pour lui. Son regard finit par se reporter sur Raphaël.

C'est donc vrai? Tu ne te rappel plus du tout de moi?

Il eut un nouveau soupire tout en commençant à se triturer les mains de manière bien nerveuse, réfléchissant à un moyen qu'il connaissait pour permettre de récupérer des souvenirs disparut. Il aurait aimé savoir ce qui avait bien put arriver à son ami pour qu'il finisse ainsi… Ses pouvoirs marchaient sans nul doute sur les humains mais peut-être pas sur un autre archange… Balthazar sentait ici l'impasse et il commençait à en avoir sérieusement marre! Ils étaient vraiment indigne de l'aide que les anges leur proposaient mais malgré tout le sorcier comptait mener sa mission à bout.

Raphaël… c'est moi, Balthazar! Ton ami d'enfance…

Il eut un léger soupire en se rendant compte que sa situation était délicate. Les humains étaient de pires en pires, certains de ses sorciers devenaient aussi mauvais que les pires humains et Dieu menaçait de se détourner des sorciers… Balthazar se trouvait devant la seule personne qui était en mesure de lui apporter une aide des plus précieuses. Il s'approcha doucement de lui.

Tu ne te rappel pas de l'époque ou l'on jouait dans les jardins du ciel? Tu ne te rappel pas de la formation que notre créateur nous à donné?

Invité

Le visage de l’inconnu ne m’apparaissait toujours pas. J’ignorais à qui j’avais affaire, mais j’allais sûrement bientôt le découvrir. Mon cœur battait la chamade, car je sentais un danger, même si je n’en étais pas convaincu à 100%. Je ne voulais qu’il arrive le moindre mal à ma femme Dahlia. Cependant, je savais comment me défendre, mais encore une fois, je n’avais pas encore assez de ressources pour arriver à me battre convenablement. Je ne connaissais pas encore toute l’étendue de mon pouvoir et j’étais encore loin d’y parvenir.

J’avais déjà tellement vécu sur cette terre, mais mon cœur ne s’était pas encore assombri, ce qui était assez surprenant. J’étais prêt à ne pas me fier qu’aux apparences, mais je n’étais pas naïf non plus. Cet homme ne m’inspirait pas confiance et semblait aussi très impatient. Je ne voulais pas le vexer ni le brusquer non plus.

Cependant, ce qu’il fit par la suite me confirma que mon invité n’était peut-être pas aussi gentil que j’essayais de me faire comme idée. Une lumière bleue plus tard et Dahlia était figée sur place.

- Que… Qu’avez-vous fait! Ma femme!

Et il me bouscula pour entrer. Moi, j’espérais du plus profond de mon cœur qu’elle soit toujours en vie, qu’il n’avait pas tué la femme de ma vie, parce que j’allais le découper en morceaux et le brûler pour avoir fait cela. Et puis, comment avait-il réussi à faire cela??

- Mais qui êtes-vous pour oser entrer chez moi! Et comment avez-vous fait cela? Est-elle toujours… en vie?

Soudain, l’homme enleva sa capuche, découvrant un homme âgé d’une trentaine d’année que je ne connaissais absolument pas.

Balthazar : « C'est donc vrai? Tu ne te rappel plus du tout de moi? »

- Et je devrais? Après ce que vous avez fait à ma femme, je ne veux pas vous connaître non plus, dis-je, d’un ton qui se voulait menaçant. J’étais fâché et voulait des explications et il avait intérêt à m’en fournir!

Balthazar : « Raphaël… c'est moi, Balthazar! Ton ami d'enfance… »

- Je ne connais pas de Raphaël, alors maintenant sortez de chez moi et libérez ma femme!

Je caressai machinalement ma bague, prêt à me défendre contre cet intrus que je n’aimais pas du tout.

Balthazar : « Tu ne te rappel pas de l'époque ou l'on jouait dans les jardins du ciel? Tu ne te rappel pas de la formation que notre créateur nous à donné? »

Les jardins du ciel? Cet homme était fou. De quoi parlait-il?

- Non! Vous êtes fous monsieur! Sortez de chez moi!!!

Balthazar était quelqu'un de bien mais dans le fond… Bien souvent, il pouvait donner une impression étrange, comme quoi il était mauvais et qu'il n'avait pas de cœur. En réalité, il était froid dans le simple but de se détacher de toute émotion pour pouvoir faire les choix justes, pour prendre les meilleures décisions possibles pour le bien de tous. C'était ce que les humains ne savaient pas faire et que, malheureusement, certains de ses sorciers ne savaient toujours pas faire malgré la formation que Balthazar leur avait donnée. Mais il n'était en rien mauvais, il gardait simplement la tête froide. Et ce, en toutes circonstances. Y comprit devant son ancien meilleur ami qui avait semble-t-il perdu la mémoire ce qui le dépitait encore plus que la trahison d'Elijah ou que la perte de ses ailes. Raphaël et lui c'était… un peu comme deux frères. Ils avaient presque grandit ensemble et ils se connaissaient par cœur. Mais sa disparition avait marqué Balthazar et il avait vraiment eut un mal de chien pour le retrouver. A coté de ça, le chef des sorciers avait tellement espérer retrouver ce sorcier avec qui il pourrait mater sans le moindre problème la rébellion de Elijah et des autres. Rien que le fait de voir que son ami menait désormais une vie d'humain basique rendait le sorcier fou de rage mais il parvenait à se contenir. D'ailleurs, il figea la jeune femme sans le moindre état d'âme ce qui sembla paniquer le jeune homme. Une fois sa capuche retirée, le jeune homme observa son interlocuteur droit dans les yeux, essayant de distinguer une lueur d'espoir, un petit signe, quelque chose! Mais rien, rien sinon un visage inquiet quand au sort de cette humaine, rien que l'envie de chasser cet inconnu qu'il devait prendre pour un fou. Lorsque le jeune homme prit la parole, Balthazar ferma les yeux. Il était marié à cette femme… A dire vrai, il s'en moquait pas mal d'elle, elle n'avait aucune valeur à ses yeux et pour le moment, elle était avant tout un obstacle et rien d'autre. Si elle devait mourir pour que Raphaël se souvienne de son ancienne vie et qu'il revienne dans le droit chemin, cela ne dérangeait pas Balthazar. Mais maintenant, son ami était contaminé par le monde des hommes, par conséquent, s'il tuait sa femme, ils seraient ennemis et Raphaël n'aurait plus aucune raison de ne pas rejoindre Elijah… et ce serait Balthazar le méchant à ses yeux. Il ne se rappelait donc vraiment de rien pour pouvoir penser que sa chère moitié était morte. Il n'avait plus le moindre souvenir concernant les sorts et tout ce qui se rattache de près ou de loin aux sorciers et cela perturbait le jeune homme. Comment lui, un archange, avait put tout oublier? Il eut un long soupire et il décala une chaise avant de s'asseoir dessus. Il posa ses deux mains sur la table et il observa Sebastian d'un regard complètement vide de sentiments. Ses doigts tapotaient la table comme s'il réfléchissait. Il finit par hausser les épaules.

Ne t'en fais pas pour elle, ta chère femme est simplement paralysée. Désolé, mais cela va déjà être assez dur de te convaincre que je ne suis pas cinglé, alors si en plus je dois me taper toutes les questions que elle aura à me poser, j'ai pas fini! Tout redeviendra normal quand je partirais…

Son regard ne quittait pas un seul instant celui de son vieil ami. Les paroles de Raphaël ne lui faisaient strictement aucun effet alors qu'en temps normal, ne pas être reconnu par une personne qu'il considérait comme un frère lui aurait brisé le cœur. Il n'avait plus ses ailes alors prouver qu'il disait la vérité serait très difficile. Mais il allait y arriver.

Mon nom est Balthazar Stone, je suis l'archange protecteur des âmes. Je suis censé les guider au paradis grâce aux Walkyres. Mais devant la merde que les humains font sur cette planète, moi et quelques anges avons été envoyés ici pour les aider de plus près. Mais certains de mes anges ont été pervertis par la race humaine et ils se sont détournés du droit chemin. Du coup, nous avons tous perdus nos ailes.

Il fit une légère pose. Pas trop d'informations d'un coup pour éviter que son interlocuteur ne fasse une overdose.

Toi, tu t'appel Raphaël, tu es également un archange et accessoirement mon ami! Et j'ai besoin que tu te souvienne de moi et de tes pouvoirs!

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