Et si? [Pv Scott]

Un sourire. Et puis, un autre. Une main qui effleure la cuisse.

J’étais dans le bar d’un hôtel, accrochée à ma future proie. Un jeune homme tout à fait sexy qui répondrait sûrement à toutes mes attentes. Lui? Il ne se doute de rien, trop absorbé par son verre et mes yeux bleus. Il ne sait pas qu’il va me servir de repas, que je vais peut-être le tuer ou… pas? Moi-même, je ne le savais pas encore. Il était si beau, dans la fleur de l’âge. Peut-être du gâchis si je mettais fin à ses jours? Sa chemise à demi déboutonné, ma main sur son torse. Je frémis. Mais je ne peux rien faire d’autre. Nous sommes en public. Sa veine sur son cou m’appelle. Je sens déjà le sang chaud couler sur mes lèvres, appétissant. Si je ne me contrôlais pas, je serais déjà sur lui, m’abreuvant. Je secouai ma tête, il fallait que je pense à autre chose.

Mais je ne peux pas. Pour le moment? Je le voulais vraiment, corps et âme. Je voulais le posséder, l’avoir pour moi toute seule. Il était conscient de ce qui se passait? Oui. Je n’avais presque pas eu à l’hypnotiser. Il faisait tout de lui-même, comme un bon petit toutou. Vive l’alcool et mon sex-appeal. J’étais redevable à mon beau physique. Merci à mes parents pour cela.

Un baiser dans le cou et hop! Il me montre la clé de sa chambre d’hôtel. Je n’allais pas être déçue. Une suite. Merveilleux, que je ne pus m’empêcher de penser.

Et voilà, nous sommes dans l’ascenseur. Je le regarde, l’embrasse. Lui? Il semble totalement sous le charme. Plus j’y pense, plus je ne veux pas le tuer. Je ne veux que le goûter. Ça serait du véritable gâchis. Et puis, il y avait les lois. On ne pouvait tuer les humains. C’était ce qu’il y avait de plus important! Pourtant, des fois, je n’hésitais pas. Je ne pouvais m’en empêcher. Les gens goûtaient si bons!

Le cinquième étage. Enfin! Un long couloir. Personne. Hum… Comment pourrais-je résister plus longtemps? Nous avançons. Lui? Il me veut bien sur. Il sort sa clé. La suite est tout près.

La suite numéro 54. J’aime ce nombre. Je ne sais pas pourquoi. Il ouvre la porte. Moi, j’ouvre grand les yeux. C’est un si joli endroit. Je me retourne et le regarde. Quelques secondes plus tard, je l’embrasse. Nous sommes sur le divan. Je regarde son cou. J’entends presque le sang se déplacer dans ses veines.

Mes canines s’allongent, les veines en dessous de mes yeux s’animent. Je veux le goûter. Lui? Il ouvre des yeux ébahis. Il a peur. Je lui dis qu’il n’a rien à craindre. Je ne veux pas qu’il gâche ce moment.

Deux secondes plus tard, j’ai son sang chaud qui entre dans ma gorge. Il goûte si bon. Je ne peux plus m’arrêter.