Rencontre Nocturne (PV Damon)

« Vénérons l’apocryphe et brisons le vrai. La puissance nous occire. La faiblesse, elle, sait prémunir la pureté d’une âme qui confrontée au sillage des hommes se pervertira. Il faut continuer à croire futilement à de nouveaux jours et au redressement de l’être humain. Jouer à être sourd pour travestir la vérité béotienne qui se présente sans cesse. Comme Œdipe, tuons nos yeux pour devenir aveugle à ce génocide que la raison ignore depuis longtemps. Clorons nos yeux face à cette mascarade. Doutons comme nous n’avons jamais appris à le faire. Renions cette vérité notoire. Pourquoi ne pas vivre désillusionné plutôt que de demeurer dans la véracité de ses conjonctures. Fermons nous à ce monde malsain car il semble si éthéré, si dénué de sens, sans intérêt. Et le mutisme s’installe, la frénésie se fane, et seule la peur demeure. »

D'un’un geste brusque, le sordide inconnu la précipita à l’arrière de sa voiture. Elle sentit sa culotte glisser le long de ses jambes et un sentiment d’horreur la tétanisa. On pouvait lui prendre beaucoup de chose mais pas son intimité, ce n’était en aucun cas envisageable. Il fallait agir maintenant, se faisant violence, la jeune femme se redressa prête à réprimer ce pervers fanatique. Mais une ombre s’empara de l’inconnu avant qu’elle ne puisse faire le moindre geste. Effusion de rouge, le sang gicle, s’étale sur les murs mais le visage devient flou .. des yeux jaunâtres se dessine,t devant elle, un murmure, un souffle et ce fut le trou noir.

Un sommeil tourmenté, une réalité qui s’évapore. Emma ouvrit délicatement ses yeux émeraudes, restant dans une candeur bouleversante. Sa tête posée inconfortablement sur le lit froid et dur tournait encore, vestige de la vodka ingurgité mais pas encore digéré. Son foi devait hurler. L’alcool enivre, prend possession du corps, usurpe les mœurs en s’accaparant toutes valeurs. Bulles de CO² autant destructrices qu’ anticonformistes ; entaillant nos pensées, désatellisant nos réflexions. La belle mannequin se releva, passant une main dans ses longs cheveux qui retombèrent en cascade jusqu’au bas de son dos. Sa robe moulante n’avait en rien perdu se son éclat et ce rouge flamboyant la rassura. Elle ne portait plus ses chaussures à talons, ses pieds caressant doucement le drap voilé du matelas. Mais où était-elle ? Observant la pièce en diagonale, la panique s’influa en elle instinctivement , elle ne reconnaissait absolument rien. Et cette ignorance n’était pas bon signe. Comble de cette situation dérangeante, elle trouva sa culotte trônant à quelques centimètres d’elle. La soirée virait au cauchemar et son seul désir c’était de s’éveiller de cette torpeur.

Que faire désormais ? Hurler de toutes ses forces, se faire entendre coûte que coûte ? Ou bien tenter de s’échapper le plus discrètement possible, à pas de velours ? Tant de possibilités pour si peu de solution. Tous les sens d’Emma étaient en alertes mais cela ne se voyait presque pas, elle avait appris à camoufler ses sentiments depuis bien longtemps, aussi son visage était resté emplit d’une beauté de marbre aux teintes rosées pareille à une somptueuse porcelaine. Elle n’avait jamais eu de trou noir suite à l’alcool mais elle avait très bien pu forcer sur la bouteille et finir chez un inconnu.. et coucher avec lui, offrir son corps. Non, cela ne lui ressemblait pas, mais hélas la belle Emma ne se souvenait plus de rien. Cependant, elle entendit un bruit. Stoppant tout mouvement, elle tendit l'oreille, silencieuse, tentant de décimer la moindre information qui pourrait l'informer sur ce mystérieux endroit. Une chose était sur, elle n’était pas seule.

Quelques mèches de cheveux furent relevés et glissés derrière l’oreille, tandis qu’un pied se posait sur le sol. Pointe de légèreté, elle se dirigea vers la sortie de la chambre dans une allure gracieuse. Elle découvrit un immense escalier, débouchant sur un salon dont les lumières étaient allumés. La lumière l’aveugla, elle cligna légèrement des yeux et tout lui revint en mémoire. Le crépitement de la lumière rouge de la boite de nuit, le pervers qui la précipite dans sa voiture et cette ombre la sauvant, l’emportant. Elle devait être chez lui, chez celui qui l’avait tiré de ce mauvais pas, à moins qu’il avait abusé d’elle .. La colère fit peu à peu son apparition, elle devait savoir. La vérité fait souvent mal, mais l’ignorance nous rapproche davantage de la névrose et de la folie. Emma descendit les marches unes à unes, son cœur battait à tout rompre, résonnant à ses oreilles. Elle aperçut un homme assis dans un somptueux fauteuil, un verre de whisky à la main. Son visage lui était familier mais ses souvenirs étaient encore trop embrumé. Se dirigeant vers lui, elle entrouvrit les lèvres et une voix cristalline s’éleva contre les murs – Bonsoir .. je .. Qui êtes vous ? Sa vision devenait de plus en plus nette, précise, l’alcool se dissipait, elle redevenait enfin elle même, avançant encore davantage elle continua – C’est vous qui m’avez emmenée ici ? Je ne me souviens plus vraiment. Je sais qu’il y avait un homme, il a voulu me .. Emma frissonna rien qu’a cette idée avant de se reprendre – Et vous êtes arrivé c’est bien ça ? J’ai du perdre connaissance et vous m’avez ramenée ici ? Elle attendait une réponse, si possible rapidement. Jetant un regard à son bas qu'elle tenait à la main, elle le montra au jeune homme, lançant sur un air de reproche - Et pourquoi ma culotte n'est-elle pas à sa place ? Vous allez me répondre ? L'angoisse se lisait de plus en plus sur son visage, craquant complétement, elle éclata – Bordel, je dois me méfier de vous oui ou non? Ses yeux étincelaient, sa beauté était transcendante, perle d’innocence qu’on voudrait saisir, dévorer.

]Après avoir délivré un flot de paroles reflétant son angoisse, Emma se calma, se laissant bercé par les réponses du jeune homme. Ainsi elle put retracer l’histoire de sa nuit mouvementé, c’était donc ce qu’elle suggérée. Une tentative de viol qui avait échoué uniquement grâce à l’intervention avisé de cet inconnu qu’à cet instant elle bénissait. Elle releva donc la tête, poussant un léger soupire de soulagement, et s’intéressa plus précisément à son mystérieux sauveur. Il n’était ni trop grand ni trop petit. Une taille élancé et une silhouette de guêpe. Les cheveux en bataille d’un noir ébène, un nez aquilin joliment retroussé, des lèvres très peu charnus mais d’une finesse dont on pouvait imaginer la douceur. Son visage est d’une fraîcheur rare, quoique un peu trop sévère et dure, refoulant facilement ses émotions, ne laissant rien paraître. On peut aussi percevoir une pointe d’alter ego, ne se mêlant pourtant pas à un narcissisme prononcé. Aucune imperfection ne venait casser ce visage froid mais renversant. Il y avait quelque chose d’unique, d’intense, dans sa présence. Ses yeux lui donnait une place inégalé, le sublimait complètement.. d’un bleu profondément opaque, c’est comme si on se noyait dedans, sombrant peu à peu dans un univers mystique aux chimères nébuleuses. Emma prit donc bien soin d’éviter son regard où du moins de le soutenir le moins longtemps possible.

La moindre des choses aurait été de le remercier chaleureusement, de lui souffler des paroles de reconnaissance et de l’inviter à déjeuner le lendemain pour lui soumettre une nouvelle fois toute sa gratitude. Mais l’homme se montrait d’une froideur déconcertante, il utilisait un ton posé et neutre comme si ce qui venait de se passer n’était pas grave, n’avait pas d’importance. Légèrement vexée, elle ne su quelle attitude aborder, surtout lorsque celui ci lui parla de sa culotte. La belle mannequin déposa alors son bas sur une table basse à défaut de sac à main, afin de ne pas la mettre en évidence puis elle s’avança lentement, sa robe caressant ses cuisses avec délicatesse. La demoiselle manquait de souffle, sa poitrine enfermée dans son corsage lui donnait un sentiment d’enfermement, et elle aurait voulu se libérer de tous vêtements afin de souffler un bon coup. Des frissons parcourait son échine, la faisant légèrement trembler, aussi elle remercia à haute voix Damon pour la tasse de café brûlante qu’il lui tendait. –Je suis désolé.. tu as le bon rôle dans cette histoire, tu as fais exactement ce qu’il fallait et je t’en suis très reconnaissante. Emma esquissa son premier sourire, il ne pouvait plus rien lui arriver et elle se devait de se montrer très aimable envers son sauveur, même si le mystère semblait planer sur celui ci. – Merci pour le café, c’est exactement ce qu’il me faut et ne t’en fais pas ma culotte est parfaitement inoffensive. Dit-elle dans un éclat de rire. La belle mannequin retrouvait enfin ses couleurs et sa beauté ne faisait que grandir, délicieusement insaisissable.

Prenant place sur un canapé, elle but une gorgée de l’élixir brunâtre et une vague de chaleur envahit son corps, sensation agréable et terriblement apaisante. Cependant, lorsqu’elle entendit le jeune homme prononcer son nom, une lueur d’inquiétude éclaira son visage. Il l’avait reconnu, et avec un scoop pareil il pouvait devenir possesseur de quelques milliers en un coup de téléphone et une interview exclusif. Il fallait qu’il garde le silence, qu’il s’abstienne d’évoquer cette nuit, il fallait la proscrire, définitivement. Elle lui fit donc part de ce détail – Je ne me présente pas, tu m’as reconnus. Appelle moi Emma. Mais j’aimerais bien que cette tentative comme tu dis reste secrète. Le mot tentative de viol resta ancrée dans sa mémoire, elle aurait pu subir les actions malveillantes de ce pervers, elle aurait pu souffrir sous la jouissance d’un homme qu’elle ne connaissait pas. Une larme perla sur sa joue, eau d’intempérance, de regret et d’indécision. Damon salvator, il avait dit qu’il s’appelait ainsi et elle lui devait tellement. Posant sa tasse, elle se releva et se dirigea vers le jeune homme. – Damon, tu es quelqu’un de formidable. Tu m’as sauvé, tu as risqué ta vie uniquement pour sauver la mienne et je ne trouve pas de mot suffisamment fort pour te remercier .. Sous le coup de l’émotion, elle se rapprocha encore davantage et l’enlaça avec sincérité, posant sa tête sur son épaule. Son étreinte était tendre et innocente et Damon pouvait sentir son parfum fruité ainsi que son cœur qui battait beaucoup trop vite. Elle pouvait sentir le torse du jeune homme, complètement collé à elle . Glissant une main sur la nuque de son sauveur, elle retint ses larmes, heureuse d’être saine et sauve. Une minute s’écoula, et Emma recula doucement, l’esprit encore tout chamboulé. – je ne connais rien de toi mais merci .. Qu'importe qui tu es, pour moi tu seras toujours quelqu’un d’héroïque, de respectable et d’honorable.

Plongeant ses yeux dans les siens, elle risqua une requête qui la titillait depuis qu’elle s’était réveillée. – je suis gênée mais j’aimerais te demander quelque chose. Elle ne voulait en aucun cas être provocante ou aguicheuse mais il fallait absolument qu’elle fasse quelque chose, et il lui était difficile d’attendre. – je me sens salis par ce pervers .. il a posé ses mains sur moi et je voudrais vraiment prendre une douche. Très rapide je te le promet mais je me sens si sale .. Elle leva ses épaules d’un air désolé et craquant, difficile de lui refuser quoi que ce soit, cependant elle attendait la réponse de Damon, latente. Si il trouvait cela déplacé, il la raménerait chez elle peu importe, mais elle devait vraiment se laver, éliminer tous les fluides et odeurs que son agresseur avait laissé sur elle.

Damon se montra très touché par sa ribambelle de compliments et de remerciement, du moins c’est ce qu’elle ressentait. Il avait un sourire merveilleux et Emma en fut quelque peu troublé, mais elle n’était pas ici pour faire des rencontres ou se laisser charmer, ce qu’elle venait de vivre était grave et traumatisant, elle avait juste besoin de prendre une douche et d’une bonne nuit de sommeil, chez elle. Dotée d’une personnalité courageuse, elle était très forte psychologiquement. Elle avait du faire face à la solitude lors de son adolescence, à la drogue imprégnant sa chair, à la mort de son père sous ses yeux .. et elle c’était toujours relevée, elle avait toujours trouvé le courage nécessaire pour continuer, ne pas abandonner, sa détermination étant son seul allié. Malgré ces moments difficiles, la jeune Parker était restée une jeune femme douce et passionnée, fragile et sensible. Elle saurait se reprendre seule, oublier cette nuit et son agresseur, ce n’était qu’une question de temps. Elle se sentait déjà beaucoup mieux, mais elle s’interdis de penser que le sourire de ce mystérieux jeune homme en était la cause.

Sa requête formulée, elle bénit une nouvelle fois le jeune d’homme d’accepter sa demande et elle le suivit l’esprit plus léger, son rythme cardiaque retrouvant peu à peu sa vitesse initiale, chassant toute dérision. Elle monta l’escalier avec souplesse, pensant au moment ou l’eau chasserait toute présence du pervers de son corps et sa colère s’évapora de façon spontanée. Elle pénétra dans une salle de bain splendide où trônait douche, baignoire et jacuzzi, c’est comme si elle était chez elle. Apparemment, le jeune homme gagnait bien sa vie lui aussi, pourtant elle ne l’avait jamais vue dans une soirée mondaine ou à une conférence de presse, c’était sûrement un particulier, ou un héritier. Bref, cela n’avait pas tellement d’importance. – C’est parfait, merci encore une fois Damon. Lorsqu’elle prononça son nom, elle sentit son estomac se tordre mais agréablement. Sorte d’enivrement, de transe euphorique. Elle n’était tout de même pas en train de fondre pour son sauveur ? C’était d’un classique pathétique, le cliché dans le cliché.

Emma se retrouva seule dans la pièce et le silence l’a dérangea quelque peu. Se dirigeant vers un poste radio, elle alluma l’appareil et une douce mélodie la transporta. Elle se regarda dans le miroir, la mine défaite, elle était radieuse certes, mais bien moins que d’habitude. Elle fit couler l’eau du robinet, s’aspergeant le visage ce qui l’a rafraîchit grandement. Puis elle dégrafa son corsage et sa robe déclina à ses pieds. Elle ne portait pas de soutiens-gorge, avec cette robe elle n’en avait pas besoin. La jeune femme, entièrement nue, se dirigea vers la douche et alluma le jet d’eau qui déferla sur sa peau. La chaleur la plongea dans une atmosphère de détente intense. L’eau brûlante parcourait son dos , allant embrasser le creux de ses reins, avant de déferler le long de son entre jambe et de chuter sur le sol de la douche. Saisissant le gel douche, elle fit couler le liquide tout le long de son corps, effaçant toute trace de son agresseur. Des bulles de savons envahirent alors la cabine, une épaisse buée se forma sur la vitre et Emma pu enfin respirer. Elle aurait voulu prolonger ce moment, rester dans cette douche éternellement mais elle n’était pas chez elle et il ne fallait pas faire attendre son sauveur. Elle éteignit donc le jet et posa pied à terre. Attrapant une serviette au passage, elle se dirigea vers le dressing, enroulant la serviette autours de ses hanches. Dans un désir de ne pas mettre le désordre, elle s’accapara une chemise d’un bleu turquoise et l’enfila. C’est bien simple, tout lui allait, et cette couleur la mettait particulièrement en valeur. La chemise, un brin trop large, lui arrivait mi cuisse et on pouvait suggérer ses courbes généreuses à travers le tissus léger. Elle chercha un collant noir pour compléter l’ensemble mais elle se rendit compte qu’il lui manquait sa culotte, laissé en bas. Les cheveux encore mouillée, elle descendit les escaliers afin de reprendre son bas. Elle était beaucoup plus séduisante que tout à l’heure, son visage ayant retrouver son teint d’origine et sa fraîcheur naturelle.

Elle retrouva Damon sur le canapé, il semblait si impénétrable mais pourtant elle l’appréciait déjà, bon il faut dire que la sauver d’un viol aide pour créer des liens mais il y avait plus que cela. Elle se sentait bien en sa présence, comme si elle le connaissait déjà. Pour annoncer sa présence, elle dit d’une voix mielleuse et sensuel malgré elle – je me sens beaucoup mieux. Elle repéra sa culotte auprès du jeune homme et la pointa du doigt d’un air amusée. – Je suis venue récupéré ça. Elle s’approcha tel un félin, à pas feutrés et se retrouva juste devant Damon. Elle avait boutonnée sa chemise mais elle se sentait encore nue, et sans savoir pourquoi cela lui plaisait. Cet homme lui plaisait et elle était beaucoup trop occupée par ses sombres pensées pour se l’avouer auparavant. Emma était plutôt timide lorsqu’il s’agissait de séduction mais là, elle ressentait un désir d’agir, de se surpasser, uniquement pour lui, cet inconnu mystérieux, son sauveur. Elle voulait lui procurer du plaisir, le remercier à sa façon pour son geste héroïque. Cela ne lui ressemblait pas, les coups d’un soir, très peu pour elle mais là, peu importe les conséquences, elle voulait juste céder à la tentation, le faire céder. On ne lui avait jamais dit non, mais étrangement, elle avait peur qu’il se refuse à elle, qu’il lui résiste et ce sentiment prouvait qu’elle le mettait sur un piédestal comparé aux autres hommes, elle le considérait comme un être supérieur, son être supérieur. – Damon je .. Toujours face à lui, elle déboutonna sa chemise laissant entrevoir sa poitrine voluptueuse d’un blanc laiteux. Elle prit place sur les genoux du jeune homme, une jambe de chaque côté, frissonnant à ce contact, ne sachant plus où la limite se trouvait. L’envie, le corps, la jouissance. Plus rien n’avait pas d’importance, elle se pencha en avant, ses lèvres allant embrasser le cou du jeune homme. Puis elle remonta vers son oreille et lui murmura dans un souffle fruité – J’ai très envie de toi.. Elle se releva et plongea son regard dans le sien, ses pupilles étincelaient de désir. Elle avait envie de lui, de sentir la force de son corps sur elle, de se fondre en lui, de le laisser prendre les commandes et se cambrer sous le plaisir. Emma n’avait jamais ressentit une attirance aussi puissante, elle n’avait jamais était aussi entreprenante mais elle n’avait pas pour habitude de faire les choses à moitié, d’une main, elle caressa le dos de Damon, tandis que l’autre alla se poser sur son bas ventre. – Que vas-tu faire de moi ? La jeune femme bouillonnait intérieurement, elle était brûlante de passion, de désir, et Damon était le seul qui l’animait à cet instant précis, beaucoup trop démesurément.

Damon se montrait consentant, caressant avec douceur ses longues jambes élancés. Il la dévorait du regard, et Emma ne s’en sentait que plus belle, plus désirable. Le temps semblait comme suspendu, pourtant les minutes se fanent, la nuit avance et la jeune femme fait un choix. Une décision irréfléchie, un désir qu’elle ne sait taire. Elle le regarde et elle voit en lui un espoir, une béatitude, quelqu'un susceptible de la plonger dans la félicitée. Depuis bien longtemps elle c’était fermé, refusant toutes aventures, mais ce soir, elle libérait enfin la femme qui était en elle, celle qui avait des envies, et celle qui tombe littéralement sous le charme d’un mystérieux inconnu. Peu être que le fait qu’il la sauve des griffes d’un truand à amplifié la chose ou peut être pas, ce choc électrique qu’elle ressentait quand il était là était peut être bien plus que cela. Mais elle n’avait pas la tête aux réflexions, sentant le corps de Damon se presser contre le sien, elle s’abandonna à lui, y laissant son corps, et son âme.


Une parole étouffé, une envie partagé, voilà qui était dit. Tout cela exposé, la nuit pouvait commencer. Cela vous semble concret ? Pourtant rien ne l’est. L’homme écarta avec tendresse les pans de la chemise et ses mains allèrent palper les seins volumineux de la jeune femme, sous ce contact glacée, elle bascula sa tête en arrière, savourant cette instant précieux, resserrant ses jambes contre lui. Lorsque leurs regards se croisèrent, Damon l’embrassa avec passion et leurs langues se rencontrèrent enfin, créant un artifice de plaisir. Ses lèvres délicatement posées sur les siennes, elle sentit son corps succomber, désirant alors bien davantage.. Comme si il avait lu dans ses pensées, il caressa de nouveaux sa poitrine tandis qu’une de ses mains alla rejoindre sa partie intime. Emma se sentait libérée, une sensation de vertige, d’interdit, c’est comme si le monde s’ouvrait sous ses pieds et qu’elle s’y engouffrait. Elle poussa un léger cri de plaisir lorsque le doigt de son amant pénétra en elle, le plaisir la submergea et elle accompagna ce mouvement de va et vient en faisant basculer ses hanches. Damon était très tendre, elle l’embrassa de nouveau, ne pouvant résister à cette douceur éternelle, elle lui mordilla la lèvre inférieur lorsque celui ci accéléra sa cadence, et son étreinte ce fit plus forte, plus intense tandis que le plaisir grimpait dangereusement. Etouffant un gémissement, elle se laissa contrôler par l’homme qui l’a déposa sur le dos, écartant complètement les pans de sa chemise. Il pouvait alors l’admirer entièrement nu, il pouvait la posséder, la faire sienne. Dans un murmure, elle articula difficilement - Tu es si tendre .. Elle ne put s’empêcher de gémir lorsque sa langue stimula son clitoris avec une agilité époustouflante. Ses mains se crispèrent, serrant de toute ses forces les coussins qui l’entouraient, se retenant de ne pas hurler de plaisir.


Le jeune homme se montrait si attentionné, il avait immédiatement cerné ses désirs et il y répondait avec une perfection étonnante. Emma lui effleura les cheveux avec tendresse, le relevant doucement. Elle se rapprocha de lui et dans un geste rapide lui ôta son t-shirt qu’elle envoya valser dans la pièce. Contemplant ce corps musclé et rayonnant, elle alla embrasser son torse, tout en baissant la braguette du pantalon du jeune homme. Elle fit glisser le bas de Damon et ses lèvres allèrent encercler ce nouvel attribut. Entreprenant un mouvement de vas et viens dans une extrême douceur, elle ferma les yeux, se concentrant uniquement sur le plaisir du jeune homme. Elle pouvait sentir son souffle, et cela ne la comblait que davantage, lui donnant envie d’accélérer son allure, sa langue caressant en même temps ce joyau. Quelques instants plus tard, elle retrouva sa position initiale, à savoir une jambe de chaque côté et elle l’enlaça avec une fougue palpable, intense, presque sauvage. – Je ne sais pas ce qui m’arrive, tu me rends dingue .. Telle une féline, ses yeux brillaient et la suite allait s’avérer très charnelle. Un attachement profond naquit alors, quelques sentiments éclosent, mais ça elle ne le sait pas encore.

Déchaînement intérieur effréné. Comment ne pas succomber sous le charme renversant du beau Salvatore ? Comment ne pas sombrer dans une effervescence poussé à son paroxysme ? Le jeune homme embrassa Emma avec une exaltation transcendante avant de la soulever doucement au dessus de lui avec habilité. La belle mannequin se sentait fiévreuse, la chaleur influant sa chair, faisant rougir ses joues et briller son corps opaque. Dans une frénésie certaine, elle appuya le geste de son amant, qui s’immisça en elle avec la plus profonde délicatesse. L’ivresse de l’alcool c’était évaporé au profit d’une ivresse beaucoup plus obsessionnel, plus intense, plus sauvage, plus dévastatrice. Ses doigts serraient avec puissance la nuque de l’homme, ses yeux ancrés avec ferveur dans ceux du beau brun, telle un sortilège, les reliant secrètement, les associant dans le plus agréable des moments . Elle se laissa aller complètement, oubliant toute retenue, faisant tomber toute chasteté, elle accéléra son allure, poussant des gémissements de plus en plus sonore sous les vas et vient profonds et intenses de son partenaire. Changeant de position, la demoiselle se retrouva allongée sur le confortable canapé de cuir, sentant la force du corps de l’homme, la possédant avec fougue.

Plus rien n’avait d’importance désormais, plus rien n’existait, elle était prise au piège dans des abysses nébuleuses et elle voulait y rester pour l’éternité. Ses sentiments étaient décuplés et elle se cambra malgré elle sous le plaisir débordant que lui procurait le jeune homme. Dans un accès de folie, elle griffa le dos de son concubin, esquissant un cri étouffé. – Oh Damon … Humant l’odeur de la peau de son amant, elle fut prise de vertige, sensation qui l’a propulsa vers un autre monde, unique, plaisant. Des frissons l’envahirent, son rythme cardiaque augmenta avec fureur, son sang bouillonnait.. elle n’avait encore jamais ressentit une telle exaltation. Elle sentit sa sueur déferler le long de son dos, de ses cuisses. Que lui arrivait-elle ? Sans se contrôler, elle poussa un hurlement de plaisir tremblant et passionnée. Son premier orgasme, délicieux et raffiné. Tout se brouilla, tout se déforma, et elle entrouvrit les lèvres dans un soufflement d’épuisement. L’homme venait de lui provoquer son premier orgasme vaginale, et elle en était comblée.

Le bel homme se retira avec une tendresse merveilleuse avant de l’embrasser à nouveau comme il savait si bien le faire. Profitant de cet instant, elle entrelaça ses jambes avec celle de son partenaire, son visage étant à quelques centimètre du sien. De son index, elle lui caressa avec douceur l’épaule, ne pouvant se résoudre à estomper ce contact. Une lueur dans les pupilles, elle plongea son regard dans celui de Damon, murmurant malgré elle – J’ai eu mon premier orgasme .. Consciente d’avoir parlé à voix haute, elle tenta de rattrapa le coup, en changeant de sujet d’une façon tout sauf spontanée – C’était parfait, j’ai passé un moment vraiment délicieux. Les hommes aiment les flatteries, et elle espérait que Damon soit satisfait de ce compliment, oubliant sa phrase précédente. Intérieurement, elle jubilait, elle se sentait à l’apogée même de la féminité, de la luxure et du plaisir. Rongée par le désir, elle ne déplorait pas une seule fois d’avoir céder à la tentation, surtout vu la tendresse exceptionnelle que lui avait porté son amant tout au long de leur étreinte charnelle. Il avait du respect pour elle, elle pouvait le sentir, et de ce fait, elle n’éprouvait aucun regret. En réalité, elle ressentait une sorte d’attachement, une envie de le revoir alors qu’elle ne l’avait pas encore quitté. Chassant cette idée de ses pensées, elle se releva avec grâce, emportant avec elle la chemise qu’elle reboutonna. Ne voulant pas abuser de son hospitalité et ne sachant pas vraiment ce que voulait dire ce moment si spéciale pour Damon, elle annonça, hésitante – Tu veux peut être que je rentre ? Elle était déjà debout et sa splendide silhouette se reflétait sur le mur dans une ombre magique. Tout semblait irréel, l’obscurité du salon, ce canapé dont émanait encore le plaisir tout juste évaporée, Damon qui était d’une beauté étonnante et Emma, trônant au milieu de tout cela, pareille à une poupée trop fragile. – A moins que tu ne veuilles que je reste.. Ajouta-t-elle dans un sourire emplit de sensualité et avouons le, d’espoir.

Le jeune homme la rattrapa avec tendresse avant de saisir le pan de sa chemise afin de l’attirer plus aisément à lui. Ce contact la fit vibrer, de nouveau très proche de lui, elle se sentait happé par un désir sans limite. Ne pouvant résister, elle l’embrassa avec une passion dévorante, en profitant pour se coller encore davantage à lui. Elle pouvait sentir la chaleur qui émanait de son entre jambe, ainsi que la dureté de son torse. Elle avait encore envie de lui, envie qu’il fasse d’elle son amante, sa bien aimée. La fixant de son regard océan, elle se sentit défaillir, ses jambes pliant sous l’effet qu’il lui faisait. Elle se rattrapa à lui, tout en esquissant une moue amusé devant ses paroles. Il avait parfaitement entendu ses murmures et il lui proposait habilement de renouveler l’expérience, ainsi que de passer la nuit avec lui, dans sa chambre plus précisément. Si le bonheur suprême avait un nom ce serait celui ci. L’entraînant dans la douche qu’elle connaissait bien, elle laissa glisser l’eau sur sa peau, espérant secrètement qu’elle garde en elle cet odeur si douce que Damon avait laissé en elle. Dans un air malicieux, elle le suivit dans sa chambre, un sourire docilement accroché sur ses lèvres.

Elle pouvait sentir la fraîcheur de la soie sous son dos, ainsi que la douceur de la matière. Le lit était immense, s’étendant à perte de vue, légèrement incliné de façon à s’installer avec plus d’aisance. Tout semblait émaner d’un film parfait où la princesse rencontrait son prince avant de lui céder. La douce demoiselle étant une mannequin reconnue, était par conséquent habituée au strass et aux paillettes, à l’argent, au confort mais cependant cette nuit là lui offrait beaucoup plus : un homme tendre et sublime qui venait de la combler et de lui procurer un bien intense et unique. Tout cela concentré en un instant. Le destin existe ? Ou alors c’est le Karma qui décide enfin de lui offrir un bonheur sincère, tirant un trait sur son passé difficile. Ou bien le hasard ainsi que son flot de coïncidences impondérables et imperceptibles n’est pas une rumeur inventé pour rassurer les plus démunis. Mais en réalité peu importe ce qui l’avait mener à cette adresse privilégié car elle en était profondément ravie. Evitant de s’attarder sur ces détails sans grands intérêts, elle reporta toute son attention sur le beau Damon qui venait de s’allonger à ses côtés, lui offrant un sourire dévastateur. Quel homme, quel carrure, quel charisme et surtout quel corps, si bien dessiné, si joliment sculpté . Il avait ce côté rebelle empreignais en lui, ce côté sombre qui le rendait à la fois mystérieux et différent. Le fixant avec délassement, elle entrouvrit ses lèvres – Je ne connais rien de toi .. Se répétant cette phrase intérieurement, elle se rendit compte qu’elle ignorait absolument tout de la vie de ce cher inconnu. Ce qu’il faisait dans la vie, son métier, ses passions, ses défauts, ses centres d’intérêts, tout cela lui était inexploré. Mais la véritable question était, veux-tu t’ouvrir ? Me dévoiler ce que toi seul détient ? Suis-je suffisamment intéressante pour que tu veuilles m’en dire davantage sur ta personne, veux-tu seulement me revoir après cette nuit sans lune ?

La fatigue s’empara de la jeune fille et de son corps qui se voulait éreintée. Le moment d’intense plaisir avait eu raison d’elle et elle se sentait vaciller. Posant une main sur celle de Damon, elle la serra avec gratitude et appréciation. Elle l’appréciait, elle en était certaine dorénavant. Peut être un peu trop, c’était dangereux de s’attacher a un inconnu dont ont ignoré absolument tout. Mais peu importe, son seule désir était de s’assoupir sur ce splendide matelas et ayant décidé de suivre ses désirs, elle laissa ses paupières se fermer, sa respiration devenant plus légère. – Je me sens si bien .. Murmura-t-elle dans un soupire. Une multitude d’image s’imposa alors à elle. Image de plaisir, de jouissance absolue et d’orgasme indomptable. L’esprit tranquille, elle sombra peu à peu vers un sommeil profond et sans rêves.